« Vous êtes déjà en 2025« . Cet ouvrage décrit notre vie numérique dans 11 ans avec 200 milliards d’objets connectés, dont nos vêtements, une carte d’identité biométrique et génétique, le e-commerce pesant 20% de la distribution, des écrans partout dans nos rues. Les opérateurs télécoms fourniront de la connectivité enrichie face à des géants internet bien établis.
« Vous êtes déjà en 2025 » L’ouvrage, paru en novembre dernier, se place résolument en 2025. Il a été réalisé par Jean-Dominique Séval, DG délégué de l’Idate, à partir des travaux prospectifs de cet institut de recherche français basé à Montpellier, spécialisé dans les télécoms. Il comprend trois parties composées d’autant de thématiques que de déclinaisons des possibles numériques.
Un ouvrage à lire
Chacune des fiches – trois pages par sujet – se place en 2025. Il s’agit-là d’un sacré pari. Cet ouvrage est à lire car il propose une vision anticipative de la société numérique qui laisse une large place à l’avenir du multimédia. C’est d’abord une production pédagogique. Elle s’adresse autant à des lecteurs non-initiés au numérique qu’à ceux qui se posent des questions quant à la place des technologies dans les prochaines. Un ouvrage qui nous concerne tous.
2025, c’est dans 11 ans, c’est-à-dire demain. Or, les progrès prévus en termes de puissance et de capacité autoriseront la déclinaison de nouveaux services impossibles aujourd’hui : baisse du coût du stockage (250 To pour 75€), 35 zettabytes de stockage, un débit attendu de 100 Mbit/s.
Des réseaux sociaux respectueux des données personnelles
On disposera de la traduction automatique en temps réel qui pourrait déboucher sur l’abandon de l’étude des langues étrangères à l’école. Les réseaux sociaux valoriseraient leur capital immatériel des données sans pour autant exposer totalement la vie privée de l’utilisateur.
La carte d’identité numérique – biométrique et génétique – permettrait de naviguer entre les éléments de sa vie publique et de sa vie privée. Une frontière qui resterait malgré tout très ténue. L’auteur va jusqu’à évoquer des « brain-cookies » implantés dans nos cerveaux pour suivre les comportements des utilisateurs.
200 milliards d’objets connectés en 2025
L’internet des objets – 200 milliards d’objets prévus en 2025 – toucherait nos habitudes quotidiennes. Par exemple, les vêtements seraient munis de capteurs pour nous faciliter la vie. Ces objets – parfois mobiles pourraient même remplacer les abeilles (disparues par l’effet des pesticides ?) et assurer à leur place la pollinisation.
Ces objets intelligents seraient implantés dans les animaux et autoriseraient la communication avec ces derniers. Communication animal-humain mais aussi animal-animal par visiophone ! Le mot « smart », mis à toutes les sauces, aurait une prégnance particulière sur les cités (invasion des écrans dans les rues), les appartements intelligents.
Le tout aboutissant à une notion de work-tertainement où les loisirs se confondraient avec le travail, tant en activités que dans la gestion du temps. A noter, l’utilisation intensive des « serious games ».
20% de la distribution réalisé via le e-commerce
Quant au commerce, le modèle de l’hypermarché, érodé et obsolète, concéderait 20% de parts de marché à l’e-commerce, soit la place occupée actuellement par Carrefour ou Leclerc en France. La monnaie serait dématérialisée et la carte bancaire abandonnée au profit du mobile. La publicité en ligne représenterait 40% du marché global (c’est actuellement 10%).
Les monopoles numériques seraient largement établis, par exemple, à travers le rachat de Verizon par Google. Mais aussi à travers les batailles entre le Webstore et les Apps. Les acteurs de l’Internet (Internet qui resterait quasiment neutre) deviendraient les principaux distributeurs de contenus, tandis que « les opérateurs télécoms se concentreront sur leur métier de fournisseurs de connectivité enrichie ». Le problème de la propriété intellectuelle demeurerait toujours prégnant malgré son évolution vers la co-création.
La bataille des fréquences dans l’audiovisuel
En termes d’infrastructures, le satellite reprendrait du poil de la bête, notamment à travers le haut débit, alors que la « 5G » n’empêcherait pas la bataille des fréquences dans la communication audiovisuelle.
L’ouvrage consacre tout un chapitre à cette partie alors qu’il prédit la multiplication des terminaux et la disparition des lunettes et des montres connectées, dont on parle actuellement, au profit d’implants ophtalmologiques.
L’auteur annonce aussi la disparition de la presse traditionnelle au profit d’une presse numérique audiovisuelle et la naissance d’un cinéma holographique qui laisserait entrevoir la possibilité prochaine de séances de projection de films en relief sans écran. Cet e-book est en vente au prix de 7,99€ téléchargeable en format numérique depuis Amazon.