Une startup française du médicament exporte son intelligence artificielle en Chine

Yann Gaston-Mathé, Iktos

La rapidité de mise sur le marché d’un nouveau médicament est un critère clé de réussite pour un laboratoire. La conception d’un nouveau médicament prendrait 5 ans, coûterait de 50 à 100 millions de dollars et n’offrirait qu’un taux de taux de réussite infime, selon la startup française Iktos.

Servier, Pfizer, Merck et Janssen font appel à Iktos

Afin de faire gagner un temps précieux aux groupes pharmaceutiques, Iktos propose un algorithme utilisant les méthodes d’apprentissage en profondeur, ou Deep learning. Les laboratoires Servier, le groupe américain Pfizer , l’allemand Merck ou le suisse Janssen, pour les plus connus, ont lancé des collaborations avec cette start-up française fondée en 2016 et dirigée aujourd’hui par Yann Gaston-Mathé.

Une collaboration est annoncée avec la société pharmaceutique chinoise Jiangsu Hengrui Pharmaceuticals Co, un groupe qui emploie 25 000 personnes. Les chercheurs chinois de cette entreprise utiliseront le logiciel Makya lancé par Iktos en début d’année 2021. Ce logiciel est disponible soit sous la forme d’une plate-forme SaaS, soit installé dans l’environnement informatique du client ou dans son Cloud privé virtuel. Ce logiciel sert à la conception rapide et à moindre coût de nouvelles molécules.


Intelligence artificielle et Big Data pour créer des molécules virtuelles


La technologie d’intelligence artificielle mise au point par Iktos s’appuie sur des modèles génératifs profonds. Cette approche permet l’identification rapide de molécules qui répondent simultanément à plusieurs critères de bio-activité et de similarité. La conception automatique de molécules virtuelles réunissant les propriétés souhaitées pour le traitement d’une pathologie donnée est avantageuse. Elle aide à réaliser des gains de productivité majeurs dans la phase amont de la recherche pharmaceutique.

La startup Iktos est née de l’association entre Yann Gaston-Mathé, expert en Data science ayant mené sa carrière dans l’industrie pharmaceutique, de Nicolas Do-Huu, titulaire d’un doctorat en intelligence artificielle au CNRS et de Quentin Perron, chimiste médicinal. La société est basée à Paris et emploie une quarantaine de personnes. L’usage de l’intelligence artificielle est en augmentation rapide. Le marché de l’intelligence artificielle en santé aurait représenté 4,9 milliards de dollars en 2020 et devrait atteindre 45 milliards de dollars en 2026 selon une étude de l’institut ReportLinker,


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