Amazon a supprimé 20 000 avis clients écrits par 7 des plus gros contributeurs sur sa plateforme en Grande Bretagne vendredi 4 septembre à la suite d’une enquête menée par le quotidien Financial Times (FT).
Un comportement suspect détecté sur 9 des plus gros contributeurs
L’enquête du FT suggère que 9 des 10 plus gros contributeurs du site britannique d’Amazon avaient un comportement suspect et que ces contributeurs tiraient profit du fait de publier des milliers d’avis positifs à 5 étoiles.
Le plus gros contributeur a publié en moyenne 1 avis à 5 étoiles toutes les 4 heures
Massivement, ces produits viennent de marques chinoises peu connues, qui souvent proposent d’envoyer gratuitement leurs produits aux rédacteurs en échange d’avis positifs à 5 étoiles. Il apparaît que Justin Fryer a vendu des produits décrits comme « jamais utilisés » ou « emballage non ouvert » sur eBay pour 22 000 € depuis juin.
L’enquête du FT sème le trouble chez les contributeurs
Contacté par le Financial Times, Justin Fryer a nié avoir publié des avis clients contre rétribution mais dans la foulée, il a supprimé son récapitulatif d’avis client de sa page de profil sur Amazon. L’enquête du FT a semé le trouble. Deux autres contributeurs du Top 10 ont également supprimé leur récapitulatif d’avis. Un autre contributeur important a supprimé son historique, son nom et écrit sur sa page de profil « Please, Go Away ».
Les vendeurs recrutent des rédacteurs d’avis via les réseaux sociaux et les messageries
Le processus est présenté comme sans risque puisque le pseudo client peut toujours renvoyer le produit à Amazon pour être remboursé si l’entreprise qui devait le payer pour le faux avis a disparu entre temps. Le fait que le rédacteur commande et paye réellement le produit amène Amazon à classer l’avis client comme étant un « achat vérifié », une procédure qui avait été mise en place pour lutter contre les faux avis mais qui se trouve alors détournée.
Une enquête lancée par l’autorité de la concurrence britannique
L’autorité de la concurrence britannique, The Competition and Markets Authority, a lancé sa propre enquête en mai dernier sur les faux avis clients.