C’est un incident informatique majeur qui touche les hôpitaux de l’AP HP, l’assistance publique en région parisienne depuis samedi.
Une partie des serveurs informatiques touchés par une coupure électrique
L’AP-HP subit depuis samedi 3 août au matin les effets d’une panne électrique qui a touché un prestataire en charge de l’hébergement d’une partie de ses serveurs informatiques. L’AP HP veut rassurer et déclare qu’il est confirmé que la cause de l’incident est bien technique, et n’a pas de lien avec une attaque cyber ou un sabotage.
Selon l’AP HP, cette coupure électrique a duré environ 3 heures. Elle a cependant causé de multiples impacts sur ses infrastructures et ses systèmes d’information. La prise en charge des patients reste assurée sans risque pour leur sécurité. Les travaux de rétablissement avancent mais sont plus longs que prévu.
L’accès internet, la messagerie électronique, la téléphonie et les connexions entre le Data center et le réseau interne des hôpitaux ont été rétablis au cours de la nuit de samedi à dimanche. Ceci dit, la remise en état de toutes les infrastructures informatiques et des applications nécessite encore quelques heures de travail.
Ralentissement des activités
D’ici là, la situation dans les hôpitaux est ralentie mais maîtrisée affirme l’AP HP. La prise en charge des patients hospitalisés est assurée sans risque pour leur sécurité. Tous les services, y compris les services d’Accueil des Urgences, fonctionnent et restent accessibles. Les SAMU n’ont pas été affectés par la panne et fonctionnent normalement.
Un retour à la normale était attendu pour la fin d’après-midi de dimanche 4 août. Mais à 19 h, le dimanche, l’AP HP indiquait que les premières étapes du rétablissement des réseaux étaient franchies mais que les travaux sur les infrastructures se poursuivaient. Le retour à la normale était alors espéré avant lundi matin.
Rétablissement des principales applications informatiques dans la nuit
Mise à jour (lundi 5 août) :
Un nouveau point a été fait lundi 5 août dans la matinée. L’AP-HP indique que les patients attendus le lundi seront accueillis comme prévu. A 9 h, le lundi, les travaux de rétablissement des réseaux ont permis de relancer au cours de la nuit de dimanche à lundi, les principales applications médicales de l’AP HP. Cela concerne la gestion des dossiers informatisés des patients, des portails d’accès aux résultats d’imagerie et de biologie médicale, de la messagerie interne et de la téléphonie, rétablis dans tous les hôpitaux.
Le retour à la normale pour les autres applications était attendu d’ici la fin journée de lundi. Cette première étape de rétablissement des systèmes d’information a permis aux services de soin de retrouver un fonctionnement très proche de la normale, assure l’AP HP. Les travaux techniques se poursuivaient et devaient permettre d’assurer un rétablissement complet du réseau et de l’ensemble des applications utilisées, d’ici la fin de la journée.
Mise à jour (mercredi 7 août) :
Mais le mardi 6 août, la panne informatique avait encore un impact et l’AP HP espérait désormais un retour à la normale progressivement au cours des prochains jours, relate Le Parisien. Les services de soin avaient été rétablis le lundi matin. Mais le retour complet à la normale des applications, dont celles destinées à l’administratif se poursuivait, avec la nécessité de nombreuses vérifications. Le Parisien précise que le centre de données qui a connu la panne électrique appartiendrait à Global Switch. Interrogé par l’AFP, Global Switch n’a souhaité faire aucun commentaire.
L’AP HP emploie 100 000 personnes
L’AP-HP regroupe 38 hôpitaux, situés à Paris, en petite couronne et en province. Elle assure 8,3 millions de prises en charge sur un an en consultation, en urgence, lors d’hospitalisations programmées ou en hospitalisation à domicile. Elle revendique la place de premier employeur d’Ile-de-France avec 100 000 personnes dont près de 12 100 médecins, près de 4 300 internes, 55 200 personnels soignants, paramédicaux et socio-éducatifs ainsi que des équipes administratives et ouvriers. Son budget s’élève à 9 milliards d’euros.