« Nous avons menti aux gens » déclare l’ancien lobbyiste d’Uber en Europe Mark McGann, un des dirigeants clés d’Uber entre 2014 et 2016. Il déclare avoir trompé les gens sur les avantages pour les conducteurs de VTC du modèle d’économie à la demande que propose l’entreprise américaine de transport individuel.
Mark McGann présenté comme lanceur d’alerte
Le modèle d’Uber repose sur des chauffeurs travaillant en tant qu’indépendants – en tant que micro entrepreneurs – et qui effectuent des transports qui leur sont proposés par l’application mobile d’Uber. Mark McGann s’exprime dans les colonnes du Guardian, un quotidien britannique, plutôt orienté à gauche.
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« C’est moi qui disais aux gens qu’ils devraient changer les règles parce que les conducteurs allaient en bénéficier et que les gens allaient avoir tellement d’opportunités économiques » regrette-t-il. « Quand cela s’est avéré ne pas être le cas, nous avions en fait vendu des mensonges aux gens » poursuit-il.
Une décision morale de donner sa vérité
C’est un choix moral qui l’a obligé à prendre la parole et à divulguer les faits dont il a eu connaissance. « Je regrette d’avoir fait partie d’un groupe de personnes qui ont maquillé les faits pour gagner la confiance des chauffeurs, des consommateurs et des élites politiques » présente-t-il au Guardian. « J’aurais dû avoir plus de bon sens et forcer pour arrêter la folie. Il est de mon devoir de m’exprimer [maintenant] et d’aider les gouvernements et les parlementaires à réparer certains torts fondamentaux. Moralement, je n’avais pas le choix en la matière » conclut-il.
Mark McGann n’est pas en mesure de parler de Uber tel qu’il est aujourd’hui selon une porte parole d’Uber
Quant aux revenus des chauffeurs, qui est une question récurrente, la porte-parole d’Uber annonce que « les revenus des chauffeurs dans le monde sont globalement aux niveaux les plus élevés jamais atteints ou presque aujourd’hui » et que les intérêts d’Uber sont « alignés avec ceux des chauffeurs, garantissant qu’ils ont une expérience de revenus positive sur la plate-forme ». Si les conducteurs n’étaient pas satisfaits de la plate-forme, a-t-elle ajouté, « ils peuvent choisir une autre source de revenus ».