Avec plus de 500 000 followers sur twitter, Nikos Aliagas est un poids lourd du réseau social. « Ça a changé ma vie » dit-il. Il s’est exprimé en toute spontanéité et simplicité lors de l’événement Web2business organisé à Paris, le 9 Janvier dernier. Grâce au réseau social, pour la première fois, il pouvait répondre et prendre la parole.
Un outil de travail
Pour le célèbre animateur de l’émission The Voice sur TF1, twitter est à la fois un outil de travail et un mode de vie. « Ce qui est le plus grisant, le plus excitant, c’est la simultanéité. Une photo de Boy Georges que j’interviewais hier soir, fait le tour du monde en quelques secondes, elle est vue jusqu’en Chine » décrit-il. Et dans le même temps, le réseau social permet la complexité. L’animateur peut ainsi diffuser la photo d’une vieille femme qui n’a plus d’âge avec qui il discute alors qu’il est en Grèce. Ces univers différents sont diffusés via le même média.
Le réseau social est également un outil de travail. « Twitter est un sondage permanent avec les hashtags. Samedi, c’est #TheVoice qui tourne. Pendant l’émission, je twitte. Le ressenti des gens est différent de celui qui fait l’émission. Là, je vois les réactions des gens en direct, je peux essayer de gommer un truc flagrant » pointe-t-il.
Un contact direct avec Will.I.am
De même, lors de la préparation des NRJ Music Awards, il a pu contacter en direct Will.I.am pour lui demander son avis. « J’ai demandé à Will.I.am ce qu’il veut comme chorégraphie, c’est une question technique, j’ai posé la question en DM via twitter. Il a répondu. C’est plus intime. Cela aurait été impossible autrement avec les contacts via les agents, les attachées de presse, etc. »
L’usage du réseau social s’accompagne toutefois de quelques contraintes. « Je reçois un ‘sale grec’ par jour, mais cela me rend plus fort. Au final, c’est celui qui envoie ce message qui a un problème. » L’animateur reconnaît le dilemme dans lequel on peut se trouver sur ce media. « Quand tu ne donnes pas, on demande pourquoi il ne donne pas ? Et quand tu donnes, on demande pourquoi il donne ? » décrit-il. Pour lui, il faut éviter le publi-éditorial qui n’est plus du contenu. Il se montre également prudent sur les sujets à aborder : « est-ce que l’on est habilité à parler de tout quand on est un personnage public ? » Ce n’est pas son opinion.
Son contrat avec TF1 ne lui demande pas de twitter
TF1 lui demande-t-il d’employer le réseau social dans le cadre de ses activités ? Ce n’est pas le cas, même si il le fait par la force des choses. Il se souvient de ses premiers pas sur le réseau. « A TF1, ils se moquaient un peu de moi, on me demandait c’est quoi ce gadget ? » Au final, il reconnaît que l’on évolue vers le show continu. « A terme, cela sera le show en continu. Ceux qui vont s’en sortir, ce sont ceux qui ont du background » conclut-il.
Photo, de gauche à droite, David Abiker, Frédérique Bel et Nikos Aliagas.