Trois types de profils se dessinent dans le Big Data. C’est ce qu’a décrit Jérémy Harrock, de Quantmetry, société spécialisée dans l’analyse statistique, et organisateur du salon Datajob. Il s’exprimait à l’occasion du salon Big Data, le 2 avril 2014.
Ingénieur, informaticien et non technique
On trouve ainsi des profils d’ingénieur, d’informaticien et des personnalités non techniques, plutôt politiques. « Le profil ingénieur maîtrise des produits comme SAS ou ‘R’, le Machine Learning et le Big Data. Il possède des compétences relationnelles, événementielles et contextuelles » dit-il.
Puis il y a le profil plutôt informaticien. « Il s’agit de connaître le stockage, l’Event Processing, le streaming, le requêtage, avec des compétences comme Storm [NDLR : calcul temps réel, et à tolérance de panne], Spark [calcul rapide] ou Hadoop » ajoute-t-il.
Enfin, il y a un poste plus politique, non technique, d’organisation et de maîtrise des enjeux réglementaires et juridiques. Il s’agit de donner de la cohérence et de porter le projet dans l’entreprise.
Des juniors adaptables
Quant au marché actuel, il se sépare actuellement en trois niveaux de professionnels, estime-t-il. On trouve au premier niveau, les juniors très adaptables. Au deuxième niveau, il y a les « traders algorithmiques » ou les ingénieurs informaticiens. Ils sont prêts et très recherchés.
Il y a un troisième profil, politique et data en entreprise, beaucoup moins technique. « Une vague va arriver, beaucoup de gens vont arriver. Il y aura une concurrence. Les gagnants seront ceux qui font des projets Big Data en ce moment. Ils vont apprendre de leurs erreurs actuelles, et ils sauront prendre les bonnes décisions » conclut-il.
Etre cablé business
Lors de la table ronde où Jérémy Harrock intervenait, le consensus s’est fait autour de la nécessité pour les Data Scientists et les Data engineers, qui ont des profils algorithmiques, de travailler dans des équipes pluridisciplinaires, et de comprendre à quoi sert ce qu’ils font, et d’être « cablés business. »
Photo, au micro, Jérémy Harrock, de Quantmetry.