A l’heure de la transformation des entreprises sous la pression du numérique, ce sont les professionnels ayant 3 à 10 ans d’expérience qui ont la préférence des recruteurs.
60% des embauches pour les jeunes
Les entreprises sont prêtes à mettre le prix qu’il faut pour les bons profls. C’est ce que montre le « Guide des salaires 2020 » de 48 pages réalisé par le cabinet Robert Half. Les profils ayant 3 à 10 ans d’expérience représentent 60% des embauches. Les plus expérimentés qui ont 15 ans d’expérience et plus ne représentent que 11% des embauches.
L’avantage est définitivement du côté des jeunes
La rémunération représente cette année la motivation principale des candidats pointe l’étude. Elle montre que tous les métiers et les secteurs sont concernés par des augmentations de salaire. Devant le manque de profils recherchés, ces hausses visent à attirer les meilleurs talents. En raison de la transformation digitale, les compétences attendues évoluent. Les entreprises recherchent davantage de compétences purement digitales et analytiques, les candidats dotés de ses aptitudes les négocient vers le haut.
Les plus belles augmentations pour la technologie
Dans le détail, ce sont évidemment les professionnels de la technologie et du digital qui enregistrent les plus belles augmentations de salaire. Disposant de plusieurs propositions, ils sont en mesure de faire monter les enchères. On observe une compétition toujours vive entre les grands groupes et les startups pour recruter les meilleurs profils.
Les candidats disposent en moyenne de 5 offres d’embauche en même temps
De plus en plus, les candidats sont happés par les startups. Ces dernières effectuent des levées de fonds importantes et disposent de la trésorerie nécessaire pour recruter. Les fonctions de « business developer » ont particulièrement la cote. Si l’attrait des startups est évident chez les candidats, ils ont également conscience d’un potentiel « effet de mode » et vont souvent poser de nombreuses questions sur la solidité de la structure ou le chiffre d’affaires.
Des développeurs logiciels très volatiles
Autre tendance : les candidats « techniques » dont les développeurs s’avèrent souvent être parmi les salariés les plus volatiles. En moyenne, ils ne restent pas plus de 2 ans en poste. De toute évidence, la valeur du CDI pour ce type de talents et dans ce secteur n’a ni la même signification. La cabinet Robert Half attire l’attention sur l’existence de contrats « à durée incertaine », liés à la maîtrise d’une technologie par le professionnel. L’enjeu se situe dans l’immédiateté de la maîtrise de la technologie et son obsolescence est tout aussi rapide que l’engouement qu’elle génère.
Les jeunes développeurs sont attirés par les technologies en vogue
Si la proposition technique est meilleure que dans les grands groupes, les startups ont aussi tendance à surpayer. En effet, un développeur peut gagner jusqu’à 10% ou 20% de plus en startup. L’attractivité des plus grandes structures tient surtout à leur stabilité et aux évolutions transverses potentielles. De même, leurs efforts en matière de modernisation des technologies utilisées sont valorisés.
Des salaires de 53 000 € à 187 000 € annuels
En 2020, les DSI prévoient d’embaucher dans les domaines de la sécurité et de la cybercriminalité (48%), le développement de logiciels (36%), le Cloud Computing (35%) et les données (27%), selon une enquête réalisée en France en janvier 2019 auprès de 200 directeurs informatiques.
L’enquête liste les échelles de rémunérations pour plusieurs dizaines de postes. Ainsi, pour un Data Scientist, les salaires mesurés par le cabinet Robert Half se situent entre 53 000 € et 61 500 € annuels. Pour un « lead développeur », les salaires s’établissent entre 57 000 € et 65 000 €. Pour un ingénieur de développement logiciel Devops, les salaires sont situés entre 62 500 € et 66 000 €. Un Chief Digital Officer sera rémunéré entre 105 000 € et 135 000 € et un DSI entre 132 000 € et 187 000 €.