Transformation de Carrefour : les salariés ne se sentent pas informés


La transformation de Carrefour met ses salariés de terrain sous pression. C’est ce que montre une étude menée par le syndicat CFDT avant que n’éclate la crise due au Coronavirus. Les résultats de l’étude ont été publiés le 29 mai.

Manque d’information sur les conséquences de la transformation

Face à la transformation de leur entreprise, 2 salariés de Carrefour sur 3 interrogés par le syndicat déplorent le manque d’information sur les conséquences de la transformation sur leur métier, et ressentent une menace pour leur emploi. Et 3 sur 4 déclarent ne pas avoir confiance dans l’entreprise pour évoluer. Pour autant, ils sont 2 sur 3 à se sentir bien au sein de l’entreprise. « Cela démontre leur attachement à Carrefour en raison notamment de la convivialité entre collègues » retient la CFDT.

Les différents témoignages de salariés cités par le syndicat révèlent un sentiment de ne pas être entendus ni mis au courant des projets. « Il faut de la communication, donner du sens à la réorganisation, et mesurer l’impact de la réorganisation sur les collaborateurs » demande un salarié. « Il faut mieux informer les gens en amont des projets. Les employés qui sont les principaux intéressés ne sont pas consultés et sont toujours mis devant le fait accompli » déplore un autre.

La direction indifférente au surcroît de travail


Le manque de personnel est pointé du doigt. « Le manque de personnel, l’indifférence de la direction face à notre surcroît de travail font démotiver le plus volontaire qui soit. Et c’est dommage pour un magasin comme le nôtre car il a un énorme potentiel » relève un autre employé. Au final, « Attention à l’humain. Nous ne sommes pas des robots, même si on veut nous remplacer par des robots » termine un autre.

L’enquête a été menée avant la crise du Covid-19, et 7000 salariés de Carrefour ont répondu sur le terrain à l’enquête menée par la CFDT. Puis début avril, durant le confinement, la CFDT a complété cette enquête par un questionnaire internet auprès d’un nouvel échantillon de 1000 salariés.



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