Tracteur autonome pour agriculteur du futur

Le tracteur autonome Case IH Autonomous Magnum

L’agriculture prépare une nouvelle étape dans son automatisation. On prévoit l’arrivée de tracteurs autonomes et de robots désherbants, d’exosquelettes allégeant le travail physique et de drones pour optimiser les cultures. 

Il n’y a pas que les voitures autonomes dans la vie, il y a aussi le tracteur autonome. C’est le cas du Case IH Autonomous Magnum. Il sera présenté lors du salon Sima qui a lieu du 26 février au 2 mars prochains à Paris Villepinte. Le salon regroupe les fournisseurs de l’agriculture et de l’élevage.


Le coût de l’autonomie


Ce tracteur à roues sans cabine fonctionne de façon autonome sur le terrain, avec un large éventail d’outils. Il regroupe les avancées en matière d’orientation, de télémétrie, de partage de données et de gestion agronomique.

Le tracteur peut travailler de jour comme de nuit. Sur ce tracteur, basé sur un tracteur Case IH Magnum de la gamme, le retrait de la cabine compense le coût de la technologie pour le faire fonctionner de façon autonome, affirme son constructeur.


Une interface interactive, pour ordinateur et tablette, permet à l’opérateur une surveillance à distance des opérations préprogrammées. Le système embarqué trace les trajectoires les plus efficaces en fonction du terrain et de l’outil, des obstacles et des autres machines utilisées dans le même champ.

Attribuer un nouveau chemin

Grâce à l’utilisation de radars, de lidar (télédétection par laser) et de caméras embarquées, le véhicule détecte des obstacles et s’arrête seul jusqu’à ce que l’opérateur, avisé par des alertes audio et visuelles, attribue un nouveau chemin.

Le véhicule s’arrête également immédiatement si le signal GPS ou les données de position sont perdues ou si le bouton d’arrêt manuel est enfoncé. Les tâches de la machine peuvent être modifiées en temps réel avec une interface à distance ou des alertes météorologiques automatiques.

Le robot désherbeur Dino est en cours de projet

Le salon Sima sera également l’occasion de découvrir le robot enjambeur autonome Dino de Naïo Technologies servant à désherber les salades et les légumes en planches. Dino convient aux cultures de salades, qu’il désherbe mécaniquement et de manière autonome grâce à ses outils de binage et guidage. C’est un robot enjambeur multifonctionnel.  Dino est adaptable et évolutif.

Logiciel en cours d’amélioration

Il est possible de changer les outils de travail, comme sur un tracteur, pour les adapter au sol et aux cultures. Dans la mesure où il s’agit d’un robot au stade de projet, et donc le logiciel de guidage est en cours d’amélioration pour être plus précis et s’adapter à de nouvelles cultures.

Pour le faire fonctionner, on amène le robot sur son lieu de travail grâce à une télécommande sans fil. On lui indique le schéma de sa parcelle de travail : nombre de rangs par planche, nombre de planches à travailler et longueur de la parcelle. Il  travaillera d’une planche à l’autre, de façon entièrement autonome. Quand il a fini le désherbage, il prévient par SMS.

Un exosquelette pour moins de fatigue

L’exosquelette du CEA allège les efforts physiques de l’agriculteur

On verra également un exosquelette conçu par le CEA.  Participant au Sima sans le cadre du programme « Être agriculteurs dans 10 ans  », le CEA ou commissariat à l’énergie atomique propose un exosquelette.

Le projet initial a été financé par la Direction générale de l’armement (DGA). C’était donc un exosquelette destiné aux militaires. Le CEA Tech List, laboratoire de robotique, le propose à présent au monde agricole.Le CEA List développe déjà depuis quelques années des partenariats avec le monde agricole : Limagrain, Terrena, Agrial.

Réduire la pénibilité du travail

L’exosquelette peut d’ores et déjà servir à porter des charges (sac à dos ou caisses) dans le dos ou sur des bras. Il peut aussi servir à amplifier les efforts. Dans ce cas, on initie un mouvement et celui-ci est démultiplié par le bras du squelette externe. L’objectif est de réduire la pénibilité du travail.

Par ailleurs, lors du salon, la startup Airinov présentera un drone servant à mesurer la croissance des cultures. La société annonce que plus de 8 000 agriculteurs français font déjà appel à ses conseils agronomiques par drone afin d’avoir une meilleure connaissance de leur exploitation et de leurs terres. La solution s’étend aujourd’hui dans le domaine de la recherche agronomique.

Coût de 10 000 € 

Le drone eBee SQ est conçu pour cartographier les terrains agricoles

Airinov lance un nouveau drone eBee SQ, spécialement conçu pour l’agriculture. Le pilotage est complètement automatique. Avec une autonomie de vol de 45min, il cible un usage intensif et cartographie des centaines d’hectares en un seul vol. Il coûte moins de 10 000 €.

205 € de marge supplémentaire par hectare

Airinov lance également une offre de drone pour survoler sa ferme en toute indépendance. Prêt à voler en 3 clics et avec 25 minutes d’autonomie, le Pack drone SOLO vise les agriculteurs souhaitant réaliser eux-mêmes les vols au-dessus de leurs parcelles. Pour moins de 5 000 €, les exploitants peuvent ainsi moduler leurs apports d’azote et mieux connaître leurs cultures.

Airinov se positionne sur l’optimisation des intrants et l’augmentation des rendements, et pour aider les agriculteurs à faire plus de marge. La société annonce avoir fait réaliser 205 € de marge supplémentaire par hectare de blé sur 3 ans à la 7ème plus grosse coopérative collectrice de céréales, Ocealia.

Le pack drone Solo d’Airinov doit aider à la fertilisation et à améliorer les marges

Afin d’optimiser l’apport d’engrais sur toute la croissance des céréales, Airinov propose de piloter la fertilisation dès le stade épi. Le service d’Airinov coûte de 10 € à 15 € par hectare.

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