Encore 8 mois et toutes les rames TGV en France devraient offrir un accès Wifi gratuit pour ses passagers. La direction du matériel de la SNCF installe actuellement l’équipement nécessaire sur les 300 rames en circulation. Le chantier mobilise quatre technicentres et le groupement 21Net et Inéo. Une intervention requiert cinq jours d’immobilisation pour chaque rame.
Le service TGV Connect repose sur une solution qui agrège les réseaux mobiles des 3 opérateurs Orange, SFR et Bouyges Télécoms. La bande passante ainsi constituée est ensuite redistribuée aux différents voyageurs par l’intermédiaire d’un réseau Wi-Fi. Fournir un accès à Internet stable à grande vitesse est un défi technique dans un TGV à 300 km/h.
Pour y parvenir, il faut renforcer le réseau mobile aux abords des voies. Ce sera le résultat d’un accord atteint aux forceps au bout de trois ans de négociation avec les opérateurs. Fin mai, TGV Connect sera ouvert sur toutes les dessertes de l’axe Nord. Début juillet, ce sera au tour de la ligne Paris Bordeaux et de l’axe Est. De septembre à décembre, les déploiements concerneront l’ensemble des lignes du sud-est, puis la Bretagne.
Fin 2017, tout l’hexagone devrait être quasiment maillé. Dans les zones denses, les réseaux mobiles des opérateurs assurent une couverture suffisante pour la mise en œuvre de TGV Connect. En dehors des villes, c’est compliqué car cela ne rapporte pas grand chose à l’opérateur. Sur la plupart des trajets, l’agrégation des réseaux Orange, SFR et Bouygues Telecom permet de compenser l’éloignement des antennes et de maintenir une connexion stable.
Sur les lignes les plus fréquentées, mais qui traversent des zones faiblement habitées, ce type de dispositif est insuffisant. Orange a accepté de mettre en place un réseau spécifique d’antennes 4G aux abords des voies. Sur Paris Lyon, il y a une antenne tous les 2,5 kms. Un maillage unique en Europe, selon la SNCF.
Les négociations auront été dures, les opérateurs trainant les pieds pour installer des infrastructures dans les zones d’habitat à faible densité. Les nouvelles lignes sont un écueil particulièrement difficile du fait de l’absence d’équipements préalables. C’est le cas de la ligne Paris Bordeaux qui ouvrira pourtant le 2 juillet. Des antennes 4G ont été positionnées près des rails pour délivrer une bande passante stable dans le train.
