A l’heure du dé-confinement, de nombreuses entreprises préparent une nouvelle étape pour le télétravail. Si beaucoup d’employés ont été satisfaits par ce nouveau mode de travail, leur demande désormais est que les entreprises améliorent la qualité de vie du télétravailleur. C’est ce que montre un sondage Odoxa réalisé pour le compte de SAP et de Leyton via internet entre les 10 et 11 juin 2020, auprès d’un échantillon de 1005 Français représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus.
La qualité de vie du télétravailleur en question
Les Français attendent que les entreprises réfléchissent à la « qualité de vie en télétravail ». Ils sont 93% à attendre une meilleure réflexion des entreprises même si une forte proportion des salariés a été satisfaite d’être en télétravail (84%). Seulement 16% ont été insatisfaits. Les attentes concernent en priorité l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle (96%), le maintient du lien social avec ses collègues (89%), les risques de burn-out ou de surmenage (88%), la formation à distance (80%) et le management à distance (80%).
Dans la précipitation de la mise en place du télétravail sous la pression du confinement, les entreprises sont allées à l’essentiel. C’est donc surtout un e-mail organisationnel (dans 51% des cas) qui a été transmis aux employés sur la manière dont le télétravail devait se dérouler. Les entreprises ont utilisé peu d’outils pour améliorer la vie des télétravailleurs. Seuls 27% d’entre eux ont pu accéder à des modules de formation à distance, de type e-learning ou MOOC. Ils n’étaient que 23% à avoir accès à des outils de gestion du temps durant leur période de télétravail. A peine 20% ont eu accès à des lignes d’écoute pour anticiper et accompagner les collaborateurs et 15% ont disposé d’applications de « bien être », par exemple des webinars sur les bonnes postures de travail, la gestion du stress, les bonnes pratiques …
De nombreux outils contrôlent l’activité du salarié à distance
Au final, le télétravail nécessite de créer un nouveau pacte de confiance entre l’entreprise et les salariés et une nouvelle discipline. Ce nouveau pacte devrait éviter le suivi automatique du temps de travail à distance par des outils de surveillance des employés. L’étude cite les multiples logiciels de type Hubstaff, Time Doctor, Teramind, VeriClock ou ActivTrak dont les fonctions sont de suivre les temps de travail et également de contrôler l’activité des salariés par les mouvements de la souris, la vérification des écrans, les e-mails envoyés, etc. Certaines applications de téléconférence avaient également intégré des « indicateurs d’attention » comme Zoom et Sneek.