Supérette automatisée grâce à l’IA : « notre taux d’erreur est de 1% à 2% »


Le magasin autonome et connecté fait l’objet de multiples annonces. La dernière en date concerne la supérette Boxy développée par la startup française Storelift.

Première installation au Port de Gennevilliers

Deux supérettes sont mises en service. La première est située au Port de Gennevilliers (92) depuis début août. La seconde sera ouverte dans 15 jours au parc Icade de Rungis. Ces points de vente de proximité ont le format d’un container et sont ouverts 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour accéder à des produits du quotidien et du snacking. Storelift cible les zones où l’on trouve moins de commerces de proximité avec un magasin simple à installer et qui s’aligne sur les prix des grandes surfaces.

La supérette propose 250 à 300 références sur 15 m2

Les deux implantations ont un fonctionnement similaire. Les points de vente Boxy sont construits sur mesure, d’une surface de 15 m2 et ne nécessitent qu’une simple alimentation électrique pour fonctionner. Ils proposent de 250 à 300 références. Le réassort des magasins est géré quotidiennement par les équipes de Storelift, dont les entrepôts se trouvent à Ivry sur Seine.


Pour le consommateur, l’accès au point de vente s’effectue par une application mobile. La technologie détecte ensuite les articles sélectionnés par le consommateur au fur et à mesure, puis facture le client à sa sortie. Il n’y a pas de passage par une caisse en self service. Le ticket de caisse est envoyé sous format digital.


1 caméra par mètre carré afin de suivre le client



Des caméras – il y en a 1 par m2 afin d’assurer le suivi des clients  – et des algorithmes de vision par ordinateur assurent la détection et la reconnaissance d’objets parmi les références disponibles en magasin. En complément, des capteurs de poids développés par la start-up sont installés sur les étagères afin de confirmer la mise en panier des produits. Dans le respect de la RGPD, les données sont analysées et gérées en local et la technologie n’utilise pas la reconnaissance faciale.

« Nous atteignons des taux d’erreurs entre 1% et 2% »

Y-a-t-il des risques d’erreur sur les produits pris par le client ? « L’intelligence artificielle n’est jamais fiable à 100% » reconnaît David Gabai, co-fondateur de Storelift. « C’est pour ça que nous avons complété notre technologie par des capteurs de poids. Cela permet d’atteindre des taux d’erreurs entre 1% et 2% » indique-t-il.  

Storelift est une startup française basée à Ivry sur Seine qui développe un magasin autonome basé sur l’IA, avec pour ambition de devenir la première chaîne de magasins de proximité, connectés et autonomes. Elle est soutenue par le fond anglais Localglobe, le fond français Caphorn et la BPI. Elle compte 23 collaborateurs de 7 nationalités différentes. Storelift a levé récemment 5 millions d’euros.



Changer les habitudes d’achat des Français

« Notre ambition est de nous implanter sur un marché mal adressé par la GMS [NDLR : Grandes et moyennes surfaces] et d’inscrire ce nouveau commerce dans les habitudes des Français. La crise du Covid-19 a accentué le besoin d’une offre de proximité et essentialisée, et mis en lumière la volonté de consommer différemment : bio, local et à des prix accessibles » conclut David Gabai.

Storelift est bien accueilli au port de Gennevilliers. « Ce nouveau service est particulièrement adapté à notre environnement industriel. Plus de 8 000 salariés travaillent au quotidien sur le port » présente Jean Plateau, directeur du Port de Gennevilliers. « Étant donné qu’une partie d’entre eux est en horaire décalé, le magasin container ouvert 24h/24 pourra leur être très utile en constituant une alternative aux offres de restauration existantes leur permettant de faire des courses à tout moment » se félicite-t-il.

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