En préambule au sommet de Davos, qui ouvre mardi matin, Emmanuel Macron et Edouard Philippe, ont rencontré 140 chefs d’entreprises internationales à l’occasion de l’événement « Choose France » (Choisir la France) organisé au château de Versailles ce lundi et préparé depuis des mois par le gouvernement. Objectif : vanter l’attractivité de la France et favoriser les investissements étrangers.
Tête à tête avec Facebook et Google
On note en particulier les rencontres en tête à tête d’Emmanuel Macron avec Sheryl Sandberg, directrice des opérations de Facebook et avec Sundar Pichai, PDG de Google. Le Président de la République s’est également entretenu avec Vasant Narasimhan, PDG de Novartis. Et en fin d’après midi, il a discuté avec Bill McDermott, PDG de SAP. Chacun de ces entretiens était prévu sur 20 minutes.
En tout, ce sont 140 dirigeants d’entreprise venus de près de 30 pays qui sont conviés à ce sommet mais dont on n’aura que peu d’images car il s’agit de « speed dating » indique en souriant Benjamin Griveaux, porte parole du gouvernement, interviewé par l’émission le Quotidien. Le porte parole indique que ce sont les dirigeants qui n’ont pas voulu être filmés.
On apprendra au fil des heures que sont représentés HSBC, Goldman Sachs (avec son DG Lloyd Blankfein), JP Morgan (avec son PDG Jamie Dimon), Alibaba, JD.com (avec son Managing Director France), Ikea, Rolls Royce, Cisco, Cocal-Cola, Barilla, UPS, Samsung, GlaxoSmithKline, Novo Nordisk, etc. Pour l’heure, le déjeuner avec Edouard Philippe et le dîner avec Emmanuel Macron – dans la galerie des batailles – n’ont pas encore rapporté grand chose.
Les secteurs de « l’industrie automobile, l’agro alimentaire, et la chimie » devraient drainer des investissements selon Benjamin Griveaux. Le matin même, le constructeur automobile japonais Toyota avait ainsi annoncé un investissement de 300 millions d’euros dans son usine d’Onnaing, près de Valenciennes, lors de la visite du Président de la République.
En fin de soirée, SAP a annoncé un montant qu’il estime à 2 milliards d’euros d’investissement sur 5 ans dans l’hexagone, Novartis 900 millions d’euros sur 3 ans, East Balt Bakeries, 37 millions d’euros et General Mills, 17 millions d’euros.
10 millions d’euros apportés par Facebook
Facebook annonce pour sa part qu’il investit 10 millions d’euros supplémentaires en France et double l’équipe de Facebook AI Research située à Paris pour accélérer l’intelligence artificielle en France d’ici 2022, Facebook resserrant ses liens avec l’INRIA.
Dans le détail, ces 10 millions d’euros supplémentaires seront investis d’ici 2022 dans l’accueil de 40 doctorants au sein de Facebook AI Research (FAIR) Paris ; dans le financement de bourses d’études et d’excellence et de doctorats auprès de plusieurs universités ; dans le financement de 10 serveurs de dernière génération au profit d’instituts de recherche, et d’un fonds pour la collecte de données ouvertes. Quant à l’équipe de Facebook AI Research, elle sera doublée, passant de 30 à 60 chercheurs et ingénieurs.
SAP annonce qu’il incubera 50 startups et qu’il investira 150 millions d’euros par an sur 5 ans en recherche et développement. SAP entend se développer dans le cloud, le machine learning, la Blockchain, l’Internet des objets (IoT) et les logiciels en tant que service (SaaS). Cela ne représente toutefois que 750 millions d’euros.
Pour atteindre les 2 milliards d’euros, et réussir son tour de prestidigitateur, SAP ajoute à ces dépenses, l’investissement de son fonds SAP.iO dans des start-ups françaises aux stades de l’amorçage (Seed) ou Série A. Dans la foulée, SAP annonce qu’il achète la startup française Recast.AI qui délivre des bots conversationnels à base de briques Open Source. « Vous faites du bon travail, je suis content de vous revoir, » a déclaré Bill McDermott, PDG de SAP, en serrant Emmanuel Macron dans ses bras lors de leur rencontre à Versailles, en témoignent les images de BFM TV.
