A l’occasion du sommet sur l’Action pour l’IA, plus de soixante entreprises de premier plan en Europe demandent que l’on réécrive le cadre réglementaire de l’IA afin de le simplifier et de libérer tout le potentiel de l’Europe en matière d’IA.
Des poids lourds de l’économie font entendre leur voix
Il s’agit ainsi de Airbus, Axa, BNP Paribas, CMA CGM, Dassault Systèmes, Dataiku, Deutsche Bank, EDF, E.ON, Heineken, Henkel, Infineon, L’Oréal, Lufthansa, Mercedes-Benz, Orange, Porsche, Publicis, Saab AB, SAP, Siemens, Spotify, Shift, TotalEnergies, Volkswagen Group, etc.
L’initiative baptisée « EU AI Champions » annonce la volonté de collaborer de manière constructive avec la Commission européenne et les gouvernements des États membres pour créer « un cadre réglementaire d’IA considérablement simplifié » afin de libérer l’innovation locale et le leadership mondial. La première discussion sur les mesures nécessaires avec un groupe restreint de PDG et les responsables plitiques aura lieu immédiatement après le dévoilement de l’initiative dans le cadre du Sommet d’action sur l’IA à Paris.
Le paysage réglementaire de l’IA est trop complexe
La DG d’Orange est aux avant-postes. « L’IA recèle un potentiel considérable pour favoriser l’innovation et la croissance dans tous les secteurs d’activité en Europe » déclare Christel Heydemann, DG du groupe Orange. Elle souhaite une simplification du paysage réglementaire trop complexe de l’IA. « En clarifiant les réglementations actuelles en matière d’IA et en simplifiant notre paysage réglementaire complexe, nous pouvons renforcer nos rôles d’utilisateurs, de fournisseurs d’infrastructures critiques et de distributeurs de données » affirme-t-elle.
La dirigeante donne comme exemple l’existence de deux régulations; le RGPD et e-Privacy. « Il en faut une seule » dit-elle, en soulignant qu’elle ne souhaite pas pour autant l’absence de réglementation. La simplification est le but de l’initiative EU AI Champions. « Cette initiative vise à engager un dialogue constructif avec la Commission européenne et d’autres décideurs politiques pour créer un cadre d’IA plus clair et plus favorable qui permette une innovation efficace » conclut-elle.