Société Générale : « notre différenciateur avec Google c’est la sécurité des données »


La Société Générale s’oppose à Google et à Facebook quand il s’agit des données des clients. La banque se positionne en tiers de confiance.  Sa démarche Big Data implique l’accord explicite de ses clients et repose sur l’anonymisation des données.  

A l’heure du Big Data, la Société Générale entend se différencier par son respect affirmé des données de ses clients. La banque s’oppose ainsi à Google et Facebook, ainsi qu’à des banques telles qu’ING qui avait suscité l’émoi lorsqu’elle avait souhaité commercialiser les données de ses clients.

Défendre les données de ses clients


La Société Générale se positionne en gardien des données de ses clients. C’est ce qu’a défendu Françoise Mercadal-Delasalles, directrice des ressources de la Société Générale et membre du Comité Exécutif de la banque. Elle a pris la parole lors de l’événement sur la transformation digitale des entreprises organisé par Les Echos et IDC, le 1er juillet à Paris.

« Nous ne serons jamais Google ou Facebook, il est extrêmement important que l’on garde une image extrêmement différenciée, et que l’on ne cherche pas à courir derrière eux, » a souligné la directrice des ressources. Pour elle, si les gens restent dans les banques, malgré toutes les critiques qui leur sont adressées, c’est parce qu’il y a un sentiment de sécurité.


La banque, tiers de confiance

Ce qui fait la différence, c’est « cette notion de tiers de confiance, de sécurité, de sécurité de la donnée, que les banques offrent aujourd’hui et qu’il faudra qu’elles offrent encore plus demain, il faudra que l’on travaille de plus en plus sur ce sujet de la sécurité, et de la sécurité de nos systèmes d’information » pense-t-elle.

Elle poursuit lançant une pique à Google pour sa gestion du droit à l’oubli et du formulaire mis en place : « cela fera la différence avec des gens qui on le voit bien se débrouillent assez mal avec les histoires du droit à l’oubli.  »

Sécuriser au bénéfice du client

Elle entend défendre les valeurs de la banque. « En matière de données, soit on cherche à courir derrière les Gafa [NDLR : Google Apple Facebook Amazon], soit on se dit, moi mon âme, mon ADN est ailleurs. Mon ADN c’est de sécuriser de la donnée au bénéfice de mon client, » martèle-t-elle.

Tout cela a un impact sur la démarche Big Data de la banque. La Société Générale souhaite rassembler les données qu’elle détient et les données fournies par d’autres entreprises sur des plateformes qui pourraient être partagées, décrit Françoise Mercadal-Delasalles.

Anonymiser les données

Toutes ces démarches doivent se dérouler de manière sécurisée pour le client. « L’idée c’est de rester systématiquement sur de l’anonymisation des données, et de rester sur de l’opt-in et de l’opt-out, » décrit-elle. « C’est-à-dire que nous travaillons avec vos données si vous en avez envie. Il est hors de question que nous allions vers de l’utilisation massive, de la vente, ou que sais-je, des données que nous détenons » affirme-t-elle.

La directrice se place résolument dans le cadre de la réflexion autour du VRM (Vendor Relationship Management), dans laquelle l’utilisateur est maître de ses données. C’est à dire, « comment je peux utilement restituer de la donnée au client, éventuellement en essayant de rassembler des données que je détiens moi-même et des données qui peuvent être fournies par d’autres entreprises, sur des plateformes qui pourraient être partagées » conclut-elle.

Photo : Françoise Mercadal-Delasalles, directrice des ressources de la Société Générale et membre du Comité Exécutif de la banque, lors de l’événement sur la transformation digitale des entreprises des Echos et IDC, le 1er juillet à Paris.

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