Seb : « avec le digital, le travail commence une fois le produit lancé »


Les produits connectés et le digital remettent en question tous les modes opératoires d’un groupe industriel tel que Seb, leader mondial du petit électroménager. C’est ce dont témoigne Xavier Boidevezi, Vice président Business Development and Digital du groupe Seb. Il a pris la parole lors de l’assemblée générale de l’ebg, le 23 juin à Paris, devant un public de 1300 professionnels du marketing et du e-commerce.

Le travail commence


Chez un groupe industriel, « le produit d’habitude, il suit son cours, une fois qu’il est lancé, le travail est fait, » résume rapidement le Vice Président. Mais avec le digital, le travail commence quand le produit est lancé. « Ce n’est plus du hard c’est du soft. Et une fois qu’on a lancé le service, il faut l’enrichir, » pointe le responsable.


Il prend exemple sur Cookeo l’autocuiseur connecté de la marque, lancé fin 2014. Une version non connectée de Cookeo avait été lancée en 2012. Cookeo assiste les consommateurs qui ont un emploi du temps chargé.

Communauté de 100 000 utilisateurs

« Or, nous n’avions mis que 50 recettes pour l’accompagner.  Les clients nous en ont demandé plus, » explique-t-il. Les clients se regroupés sur Facebook. Ils ont créé leur propre service de partage de recettes, de trucs et d’astuces. « Aujourd’hui ils sont 100 000 en France, à échanger tous les soirs sur ce qu’ils vont préparer, » se réjouit le responsable.


Face à une telle situation, la marque a alors deux positions, dit-il. Soit elle laisse faire car finalement cela est positif, soit elle se dit que ces clients attendent de nouveaux services, et qu’elle est en devoir de les faire. « On se dit que l’on va lancer un produit connecté ou un nouveau service et être capable de capter ces consommateurs, » répond Xavier Boidevezi.

Renouveler l’offre

Cette démarche concerne de nombreux produits. « Nous avons une multitude d’offres à renouveler car nous n’avons pas le choix, on se retrouve au pied du mur, » confirme-t-il.

Une démarche qui remet en cause la maîtrise industrielle de Seb, et de ses processus optimisés depuis des dizaines d’années. « On entre dans la complexité, » conclut-il.

Photo : Xavier Boidevezi, Vice président Business Development and Digital du groupe Seb, lors de l’assemblée générale de l’ebg, le 23 juin à Paris. 

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