Le numérique et l’intelligence artificielle sont partout. Illustration avec la semaine qui vient de s’écouler pour Cédric O, le secrétaire d’état en charge du numérique.
Premier entrepôt robotisé d’Amazon
Le 22 octobre, il a inauguré officiellement le premier entrepôt robotisé d’Amazon en France, situé Brétigny-sur-Orge. C’est le 6ème centre de distribution du géant américain en France. Mille emplois en CDI sont prévus.
Le 23 octobre, Cédric O visite le CHU de Rennes où la startup Incepto Medical annonce qu’elle teste auprès des radiologues de l’hôpital sa technologie de lecture des images afin d’accélérer les traitements.
Le 22 octobre, le secrétaire d’Etat est également interviewé sur la reconnaissance faciale dans Ouest France. Il clarifie les usages de la reconnaissance faciale qu’il différencie de l’identification. Un test de reconnaissance faciale est en cours auprès de quelques milliers d’utilisateurs dans le cadre de l’application Alicem pour se connecter aux services publics en disposant d’une identité numérique.
La reconnaissance faciale pour ouvrir un compte bancaire
Cette identité sera si puissante qu’elle permettra d’ouvrir un compte bancaire via internet ou de signer une procuration sans avoir à se déplacer physiquement. Le dispositif est en cours d’évaluation par le Conseil National du Numérique à la demande du gouvernement et des parlementaires travaillent sur le dossier. Résultat, « nous n’élargirons pas le test avant d’avoir leurs conclusions » rassure Cédric O.
Dans le même temps, à Rennes le 23 octobre, le secrétaire d’Etat a annoncé le dispositif French Tech 120 (FT 120) qui regroupera les 80 meilleures startups françaises au niveau national et par territoire. Elles viendront compléter les 40 sociétés qui composent le Next40. Il n’y aura pas d’argent pour ces startups, mais un programme d’accompagnement public sur mesure, concède Cédric O.
Faciliter les relations avec les adminstrations
Le but du FT120 est de faciliter les relations entre les administrations, l’Urssaf en tête, les établissements bancaires et ces entreprises. Les critères de sélection pour le FT 120 sont liés uniquement à la réussite économique soit grâce à des levées de fonds soit une croissance du chiffre d’affaires.
Un conseil national des Capitales et Communautés French Tech sera également créé. Il s’agit d’une instance de concertation et de co-construction des programmes à destination des écosystèmes territoriaux. Il sera réuni par Cédric O au moins une fois par trimestre.
Le site logistique de Brétigny-sur-Orge (Essonne) est le sixième centre de distribution d’Amazon en France et le premier équipé des innovations robotiques d’Amazon Robotics.
Amazon va créer 1000 emplois en CDI dans les trois prochaines années pour répondre à la croissance de la demande. Le site couvre 152 000 m2. Il comprend 4000 robots qui déplacent de manière autonome les étagères de produits. « Avec les technologies Amazon Robotics, nous pouvons livrer davantage de clients, plus rapidement, en dotant nos collaborateurs d’innovations qui facilitent leur travail et le rendent plus gratifiant » affirme Ronan Bolé, Directeur France d’Amazon Logistics. Un agent d’exploitation logistique en CDI sera rémunéré au bout de 24 mois avec un salaire moyen du secteur et supérieur de 26 % au SMIC. S’y ajoutent un 13ème mois, l’attribution d’actions gratuites ou encore un dispositif de participation.
Le CHU de Rennes et la startup Incepto vont co-créer et utiliser des applications d’intelligence artificielle en radiologie. Incepto propose une plateforme d’interprétation des radiographies thoraciques. Elle doit permettre de lire plus rapidement les 10 000 radios thoraciques réalisées chaque année au CHU, essentiellement aux urgences ou en soins intensifs. Les médecins devraient disposer de plus de temps pour être auprès des patients. Le CHU et Incepto développeront ensemble une intelligence artificielle de lecture des IRM prostatiques. Le cancer protastique est le cancer masculin le plus fréquent avec 70 000 nouveaux cas par an et 1 homme sur 9 déclarera un cancer de la prostate dans sa vie.
Enfin, le CHU de Rennes et Incepto devraient intégrer l’imagerie médicale à l’entrepôt de données de l’hôpital afin de mener des travaux de recherche de nouveaux bio-marqueurs dans le cadre de la médecine personnalisée. Le CHU de Rennes investit chaque année une enveloppe de 300 000 € pour les projets innovants des équipes médicales, au-delà de 8 à 10 millions d’euros qui sont investis annuellement dans les technologies numériques.
L’accord entre le CHU et la startup d’intelligence artificielle rappelle l’accord entre l’hôpital de Valenciennes et Arterys ou l’usage fait par le centre de radiologie CSE à Paris avec iCad. Les hôpitaux ont les données qui permettent aux sociétés de technologie d’améliorer leurs algorithmes.