Atos, poids lourd français des services informatiques, n’en finit pas de se débattre afin de résoudre ses lourds problèmes de dette.
Yves Bernaert n’était là que depuis octobre 2023
La direction générale a été remaniée ce weekend avec la nomination de Paul Saleh en tant que Directeur Général à compter du 15 janvier. La feuille de route transmise à Paul Saleh n’a pas changé en revanche, puisqu’il a comme priorités le refinancement des dettes financières du groupe et les négociations en cours ou à venir, concernant la cession de l’activité Tech Foundations, l’activité d’infogérance historiques de Atos, à EPEI, la société de l’homme d’affaires Daniel Kretinsky et la vente de l’activité Big Data & Security (BDS) à Airbus.
Paul Saleh remplace Yves Bernaert qui quitte le groupe Atos où il n’était aux commandes que depuis octobre 2023 soit à peine 3 mois après avoir passé 31 ans chez Accenture. « J’ai décidé de quitter l’entreprise en raison d’une différence de point de vue sur la gouvernance pour ajuster et exécuter la stratégie » explique Yves Bernaert via le communiqué de presse de Atos. Il rappelle qu’il avait rejoint Atos pour diriger sa transformation et son développement. Il indique avois travaillé « sur la base de mes convictions et avec le soutien du Conseil d’administration, à l’ajustement de la stratégie dans l’intérêt de l’entreprise, de ses employés et de ses actionnaires« .
Paul Saleh était jusqu’alors Directeur Financier du groupe depuis août 2023. Paul Saleh a exercé en tant que Chief Financial Officer de CSC/DXC (services informatiques), CFO de Sprint Nextel Corporation (opérateur télécoms américain). Il a officié en tant que DG de Gainwell Technologies (Activités liées aux soins de santé de DXC).
Un directeur financier familier des marques Norauto et Midas
Le nouveau directeur financier du groupe Atos est Jacques-François de Prest qui rejoint Atos le 29 janvier et quitte Mobivia, un groupe en charge des enseignes de la réparation automobile et de mobilité de la galaxie Mulliez avec les marques les plus connues telles que Norauto et Midas.
Le cours de bourse d’Atos déjà mal en point a immédiatement baissé de 30%. On peut s’interroger une fois de plus sur le choix d’un directeur financier peu familier avec les modèles économiques de la vente de prestations informatiques à l’échelle mondiale. Mais bon, le DG recruté durant quelques mois était bien Rodolphe Belmer, ancien patron de Canal+ et désormais PDG de TF1 mais bien éloigné des enjeux d’un groupe international de 100 000 personnes comme Atos au bord du gouffre financier.
