Pour le prochain quinquennat, les e-commerçants français attendent moins de contraintes du Président et de son gouvernement. Ils souhaitent d’abord une plus grande stabilité réglementaire et législative (53%).
Moins de charges et plus de flexibilité
Cette revendication arrive à égalité avec l’allègement de la fiscalité et des charges sociales (53%) et une plus grande flexibilité du droit du travail (53%). C’est ce qui ressort de l’enquête LSA/FEVAD menée auprès des dirigeants des principaux sites e-commerce. La Fevad est la fédération du e-commerce et de la vente à distance. Elle réunit 600 entreprises et 800 sites internet.
La Fevad pointe que ces dernières années, les initiatives législatives sur le numérique se sont multipliées, voire télescopées. C’est le cas dans le domaine de la transparence des plateformes. Sitôt adoptées, sitôt modifiées. Ainsi, a peine votées dans le cadre de la loi « Macron », ces mesures ont été largement modifiées 6 mois plus tard dans la loi « Lemaire », avant même que les décrets d’application de loi Macron n’aient eu le temps de voir le jour.
Autres mesures phare attendues par des e-commerçants, une politique incitative en matière d’investissements et d’innovations dans le numérique (50%) et davantage de concertation avec les acteurs économiques concernant la politique en matière de numérique et de e-commerce (50%). La création d’un ministère plein pour le numérique ne recueille en revanche que peu de suffrages des e-marchands.
Guichet unique pour la TVA
Par ailleurs, les e-commerçants ne se montrent pas inquiets face à la généralisation de l’ouverture des magasins le dimanche. Ils se montrent également plutôt satisfaits de l’ouverture d’un guichet unique pour la TVA en Europe. Cette mesure arrive en tête (41%) de satisfaction par rapport aux actions réglementaires récentes. Une situation logique puisque près de 70% des répondants sont présents à l’international, principalement en Europe. Cette mesure était donc très attendue par les e-marchands français.
Parmi les récentes initiatives qui pourraient avoir un impact positif sur le développement de l’activité et de l’emploi dans le e-commerce, les restrictions de circulation automobile lors des pics de pollution sont également perçues comme potentiellement favorables au e-commerce. Cela rejoint les conclusions de l’enquête consommateurs CSA publiée en janvier dernier par la Fevad. Autre tendance qui ne laisse pas indifférents les e-marchands, l’arrivée des sites asiatiques sur le marché français : ils sont nombreux à s’inquiéter de cette nouvelle concurrence.
L’enquête a été réalisée du 23 février au 10 mars 2017 auprès d’un panel de 95 dirigeants de sites e-commerce (PDG/DG/Directeurs e-commerce) dont la répartition est la suivante : moins de 1 million d’euros de chiffre d’affaires : 9% ; 1 à 10 millions d’euros : 24% ; 10 à 100 millions d’euros : 37% ; 100 à 500 millions d’euros : 15% ; plus de 500 millions d’euros : 15%.