Plusieurs entreprises dénoncent le Black Friday, notamment dans le secteur de la mode. Guillaume Gibault, PDG de la marque le Slip français estime ainsi qu’il s’agit d’un « très mauvaise affaire pour tous. »
En réponse au Black Friday, des associations et des entreprises ripostent au travers du Green Friday, mettant en avant la cause environnementale. Guillaume Gibault, le patron du Slip français, conteste ainsi le Black Friday.
Comme en 2018, la marque n’organise pas d’opération Black Friday. « On a tous l’impression de faire une bonne affaire financière à court terme, avec des promos à tout va. Mais en fait, on fait tous globalement une très mauvaise affaire environnementale et sociétale » regrette le dirigeant sur BFM Business.
Pour une « une mode plus locale, plus durable »
Guillaume Gibault rappelle que l’industrie de la mode est une des plus polluantes au monde avec 6% à 8% des émissions de CO2. La priorité des entreprises du secteur consiste donc selon lui à trouver des solutions pour « une mode plus locale, plus durable, qui a une vraie vision long terme, qui prend en compte l’aspect financier et la création de valeur, évidemment, mais aussi l’aspect environnemental. »
Le Black Friday représente aussi à ses yeux une mauvaise opération économique pour certains des maillons de la chaîne de la mode. Guillaume Gibault pointe cette « surconsommation », « érigée en modèle », et sans réelle satisfaction pour le consommateur.
Et les soldes traditionnelles alors ? Elles présentent l’avantage pour les commerçants de liquider leurs stocks. Pour autant, le patron du Slip français, estime que l’avenir est à une production en circuit court et à la demande.
« Si on fabrique tout au bout du monde, livré en containers par bateau au bout de six mois, il y a plus de chances de se tromper et donc d’avoir des stocks énormes sur les bras qu’on met en promotion à -30, -40, -70% au Black Friday ou en soldes » souligne-t-il.
Exclusif mode et open data
Kering soigne son image de luxe responsable grâce à l’Open Data
Mis en cause pour son impact sur l’environnement, le secteur de la mode et du textile œuvre à sa réhabilitation. Le groupe de luxe Kering se met ainsi à nu sur l’impact environnemental de ses activités en livrant ses données en Open Data.