Des données personnelles enregistrées lors de l’inscription sur la plate-forme Ariane du Ministère de l’Europe et des affaires étrangères ont été dérobées. C’est ce que communique ce jour le ministère.
Noms et adresses emails dérobés
Le service Ariane est une base de données permettant d’identifier les amis et les personnes à contacter en cas d’urgence dans le cadre d’un incident ou d’une catastrophe naturelle impliquant un citoyen Français à l’étranger. Cette fuite de données comprend les identités personnelles, nom et prénom, les adresses email et les numéros de téléphone des citoyens Français à contacter en cas d’urgence, selon le spécialiste en sécurité VadeSecure, car le ministère conserve une réserve très mal venue sur la nature des données dérobées.
« Ces données pourraient donner lieu à des utilisations détournées mais limitées dans leur effet » préfère déclarer le ministère. Les renseignements enregistrés ne contiendraient pas de données sensibles, financières ou susceptibles de dévoiler les destinations des voyages déclarées dans la plateforme Ariane. Un avis qui n’engage que les rédacteurs du communiqué qui sont manifestement déconnectés des risques liés à internet. L’usage abusif d’informations personnelles mène facilement à des escroqueries sur le Web par des techniques de phishing ou d’ingénierie sociale.
Information de la Cnil et saisie de la justice
Le service Ariane sert aux personnes prévoyant une mission ou un voyage à l’étranger de s’inscrire en ligne afin de recevoir les informations relatives à la sécurité de leur déplacement. Ce service a été mis en place depuis 2010 par le ministère de l’Europe et des affaires étrangères.
Le ministère indique avoir pris immédiatement les mesures qui s’imposaient pour éviter que des événements de ce type ne se reproduisent. Il a saisi la Cnil (Commission nationale de l’informatique et les libertés), ainsi que la justice des faits constatés. Des messages d’information aux personnes concernées sont également en cours d’envoi.
Le service Ariane reste en fonction. « Ces incidents ne remettent pas en cause sa fiabilité et son utilité pour la sécurité des déplacements des Français à l’étranger » conclut le ministère.