C’est un paradoxe, mais le nombre de morts en France au 26 mars est pour l’instant inférieur à celui de 2019 et 2018. Mais certains départements connaissent une nette augmentation. Il s’agit de ceux qui ont été touchés les premiers par le Coronavirus. C’est ce que montrent les chiffres compilés et présentés désormais chaque semaine de manière exceptionnelle par l’Insee.
26 900 décès entre le 1 et le 16 mars
Au niveau national, il y a eu 26 900 décès en 2020 contre respectivement 28 600 et 32 900 en 2019 et 2018 sur les périodes équivalentes. Il s’agit du nombre de décès totaux enregistrés à la date du 26 mars 2020 et survenus entre le 1er et le 16 mars, et ainsi toujours inférieur aux décès survenus entre le 1er et le 16 mars, en 2018 ou 2019.
Cependant dans certains départements, il y a davantage de décès, notamment dans ceux qui ont été les premiers impactés par l’épidémie de Covid-19. Entre le 1er mars et le 16 mars 2020, le nombre de décès enregistrés dans le Haut-Rhin est de 38 % supérieur à ceux enregistrés sur la même période en 2019.
L’augmentation est de 31 % en Corse du Sud, 16 % dans les Vosges et 14 % dans l’Oise. Il ne s’agit toutefois pas d’une estimation de la surmortalité liée au Covid-19 qui nécessite la mobilisation de modélisations économétriques mises en œuvre par Santé Publique France, prévient l’Insee.
Publication exceptionnelle sur un rythme hebdomadaire
Exceptionnellement, l’Insee a décidé de diffuser chaque semaine le nombre de décès quotidiens enregistrés dans chaque département, afin de contribuer de manière transparente à la mise à disposition de données pendant l’épidémie de Covid-19.
L’Insee gère le Répertoire national d’Identification des Personnes physiques (RNIPP). Cette gestion est assurée à l’aide des informations transmises par les communes lorsqu’un acte d’état civil, comme la déclaration d’un décès, est dressé sur le territoire français.
Attention
Cet article date du 26 mars, les choses ont changé depuis