Les objets connectés capturent de plus en plus de données personnelles sur leurs utilisateurs. Faut-il s’en inquiéter ? Non répond Rafi Haladjian, entrepreneur et créateur de nombreux objets connectés. « Il existe une peur irrationnelle sur la vie privée », déclare-t-il. Il s’est exprimé sur la scène des Techdays de Microsoft, à Paris, le 13 février.
Pareil que les banques ou Google
Rafi Haladjian a créé le capteur Sense, Mother et le célèbre lapin Nabaztag. Pour lui, la capture de données existe depuis toujours qu’il s’agisse des banques, de Google, de la RATP ou des sociétés d’autoroute. Dès lors, les objets connectés ne doivent pas inquiéter outre mesure.
Si ces propos sur la protection de la vie privée demeurent sujets à discussion, la vision de Rafi Haladjian sur le fonctionnement des objets connectés est plus souriante. « Les objets connectés ne doivent pas être des télécommandes » dit-il. Ils doivent se fondre dans la vie des gens. Il a défini Sense et Mother comme des capteurs polyvalents que l’on met sur les objets que l’on possède déjà.
Un capteur reprogrammable
« On va mettre son cookie dans la poche pour compter ses pas, puis on va le reprogrammer pour le mettre sur la boîte à pilules de grand-mère afin de vérifier qu’elle prend bien ses cachets » décrit-il. Il insiste : « ce ne sont pas les objets qui sont importants, ce sont les usages. »
Et dans cette démarche, il privilégie la démarche logicielle. « On ne peut pas définir un matériel, et le jeter s’il ne fait pas l’affaire, car il faut 18 mois pour créer un hard. Un soft c’est plus rapide. Il faut trouver la Killer App » conclut-il.