AWS (Amazon Web Services) était donné gagnant, mais c’est Microsoft qui remporte la mise. L’éditeur américain conclut un contrat baptisé JEDI de 10 milliards de dollars avec le Pentagone.
Longtemps présenté comme le candidat désigné du colossal contrat Cloud du Département US de la Défense, Amazon voit finalement son grand rival, Microsoft, lui ravir une importante prise de guerre.
Amazon sanctionné par Donald Trump ?
C’est en effet l’entreprise dirigée par Satya Nadella qui remporte le contrat JEDI (Joint Enterprise Defense Infrastructure) du Pentagone. A la clé, 10 milliards de dollars sur 10 ans afin de moderniser les systèmes informatiques stratégiques de la Défense.
De son côté, Amazon, dont la filiale AWS détient 45% du marché des services Cloud dans le monde, ne peut que se déclarer « surpris de cette issue ». Déjà fournisseur de la CIA et de plusieurs agences fédérales, il avait de solides atouts pour accueillir l’armée américaine parmi ses clients.
Ce revers, Amazon le doit peut-être à l’hostilité déclarée du président des Etats-Unis, Donald Trump, jamais avare de critiques à l’égard du géant technologique. Le locataire de la Maison Blanche a reproché à plusieurs reprises à Amazon son poids dans l’e-commerce et des abus à l’égard des services postaux nationaux.
D’ailleurs, la décision sur ce contrat aurait dû intervenir quelques mois plus tôt. Le Pentagone avait annoncé en août différer son choix. Selon le secrétaire de la Défense, Mark Esper, cela faisait suite à des plaintes du président.
Si le Pentagone a désormais officialisé l’attribution de ce marché de 10 milliards de dollars à Microsoft, un recours d’Amazon n’est cependant pas exclu. L’inspection générale du département de la Défense prend d’ores et déjà les devants et écarte toute faute dans l’évaluation des offres.
