Michelin : « nous stockons les données, même si on ne sait pas encore quoi en faire »


Michelin procède par étapes pour sa révolution digitale. Le leader mondial du pneumatique n’utilise pas vraiment toutes les données qu’il collecte. « Mais pour l’achat média, la conversion online et offline, on commence à stocker toutes ces données, même si on ne sait pas encore quoi en faire, mais on sait qu’un jour on s’en servira » indique Laurent Souloumiac, digital program director pour l’activité Tourisme et camionnette de Michelin, qui représente 50% du chiffre d’affaires du groupe

Top down 


Il s’est exprimé à l’occasion de l’événement HubForum, à Paris, le 9 octobre. Pour lui la transformation digitale doit venir du haut pour être efficace. « Faire bouger une entreprise avec des processus rigides comme Michelin, ce n’est pas simple » reconnaît-il humblement.


« Il faut que cela vienne du Top Management, ça ne peut pas venir d’en bas, sinon cela va être très lent » ajoute-t-il. Dans cette transformation, il souligne l’appui de Florent Menegaux, directeur général de la ligne produit tourisme et camionnette, et membre du comité exécutif du groupe Michelin. S’il adhère, tout va bien..

Accepter l’échec


Il faut avancer par étapes, et accepter l’échec. « Chez Michelin, ce n’est pas si simple par exemple d’arrêter un projet au bout de six mois. Il faut accepter de lancer des startups qui ne vont pas survivre, des sites Web qui ne sont pas parfaits » illustre-t-il.

Il faut être pragmatique. Il faut expliquer les métiers du numérique au Top Management. « Nous avons dressé un panorama en début d’année que nous leur avons présenté, pour connaître les  expertises nécessaires, et celles à internaliser, ce qui ne signifie pas forcément des embauches, dans les deux ans ou les trois ans à venir » décrit-il.

Des compétences multiples

Les postes et les compétences ainsi couverts sont multiples, et ont déjà probablement évolué, estime-t-il. Cela concerne la définition des orientations stratégiques digitales pour les objectifs des métiers et de l’entreprise, l’expérience utilisateur, le marketing digital, la communication digitale, et leurs leviers d’action, (social media, digital media, digital content, …), les modes de management et de réalisation agiles, la réalisation d’outils et de plateformes numériques par l’informatique, la « digital intelligence » pour l’analyse des performances, l’impact sur les autres métiers de l’entreprise, les modèles de ventes en ligne, etc.

Photo : Laurent Souloumiac, digital program director pour l’activité Tourisme et camionnette de Michelin, le 9 octobre. 

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