Pendant les fermetures d’usines, les travaux Data et logiciels continuent chez Michelin pour sa transformation et l’optimisation de son efficacité opérationnelle. Ce mardi 5 novembre, Michelin annonce la fermeture de ses usines de Cholet et Vannes, cela représente 1254 postes supprimés.
Contrat de 3 ans signé avec l’ESN CGI
Dans le même temps, Michelin passe un contrat de 3 ans avec la société de services informatiques CGI pour le développement et la maintenance de ses applications dans les domaines Supply Chain et Planification Production Manufacturing. Cela concerne également le support des domaines Experience Client et Services & Solutions.
L’objectif est l’harmonisation de l’écosystème applicatif de Michelin, à travers notamment la création et l’intégration de solutions, ainsi que le support associé. « Avec ce partenariat, nous soutenons ensemble notre démarche d’amélioration continue et d’innovation » présente Jean Paul Bouchon, Business Solutions Leader chez Michelin.
Améliorer la résilience des systèmes de Michelin
« Nous développons et proposons des solutions améliorant la résilience de nos systèmes tout en optimisant nos services » ajoute-t-il. Près de 800 collaborateurs de CGI, répartis en France, au Canada, aux Etats-Unis, au Maroc et en Inde, travailleront pour Michelin sur ce projet stratégique.
Michelin dispose de 121 sites de production dans 26 pays. Michelin emploie 132 000 personnes dans le monde dont 19 000 en France. Les deux sites français de Cholet et de Vannes s’arrêteront de produire au plus tard début 2026. Ces arrêts sont expliqués par la transformation du marché des pneumatiques pour « Tourisme-Camionnette » et du marché pour « Poids Lourd » et la dégradation de la compétitivité de l’Europe à cause des coûts de l’énergie et de l’inflation.
Surcapacité en Europe face à la transformation des marchés
Michelin déclare que les marchés européens des pneus « Tourisme-Camionnette » et « Poids Lourd » se sont transformés pour s’orienter fortement vers les pneus à bas prix issus principalement d’Asie, au détriment des segments premium. Dès lors, cette situation a entraîné une surcapacité de production dans certaines usines Tourisme-Camionnette et Poids Lourd de Michelin en Europe.
Michelin va passer une provision de 330 millions d’euros dans ses comptes au 31 décembre 2024 pour la fermeture des deux sites et l’accompagnement des salariés concernés. Michelin a pris la décision d’arrêter jusqu’au 11 novembre inclus la production des deux sites, conscient de l’impact de ces mauvaises nouvelles sur les équipes et les syndicats.
Des activités à forte valeur ajoutée en France
Michelin veut rassurer en déclarant qu’il positionne un large panel de ses activités à très forte valeur ajoutée en France. Cela concerne la fabrication de pneus de grande taille et de spécialités à fort contenu technologique (pneus Avion, pneus Agricoles, pneus tourisme Ultra Haute Performance, pneus de Génie civil). De même, Michelin travaille sur les solutions connectées de gestion des flottes de transport, avec de nouvelles sociétés comme Watèa by Michelin.
Michelin évoque aussi de nouvelles activités dans les composites. Ces activités hors pneumatiques sont positionnées sur des marchés porteurs comme la construction, l’aérospatiale, le maritime ou la santé. Ils doivent représenter une part significative des revenus et de la croissance du groupe dans les prochaines années.
