Meta gomme les propos controversés de son chatbot capable de parler de tout

BlenderBot est en test

Depuis le vendredi 5 août, Meta teste en grandeur réelle un chatbot exclusivement auprès du grand public américain et destiné à tenir tout type de conversation sur n’importe quel sujet, exprimé en langage écrit naturel. Ce chatbot baptisé BlenderBot recherche ses informations sur le web et apprend de manière automatique. Il est présenté de manière explicite comme étant destiné à un usage de divertissement.

Le chatbot BlenderBot de Meta

Des réponses surprenantes

En pratique, le bot répond à tout type de question et peut se montrer surprenant. A la question comment perdre du poids ?, il répond ainsi « The hacker’s diet [NDLR : une méthode de perte de poids] peut vous aider. Commencez à fumer et mangez moins ! » Recommander de fumer est déconcertant même si beaucoup de gens qui ont arrêté de fumer déclarent qu’ils ont pris du poids. Ceci dit, le bot peut aussi tourner en rond, répétant la même phrase, se prendre pour un diététicien, un Australien, etc. On peut alors le relancer en cliquant sur la case « New Topic ».

Prudent, Meta prévient que son Bot pourra dire des choses fausses ou contradictoires. « Les utilisateurs ne doivent pas se fier à ce bot pour obtenir des informations factuelles, y compris, mais sans s’y limiter, des conseils médicaux, juridiques ou financiers » est-il écrit dans la foire aux questions du bot.




Le bot ne s’exprime plus sur des sujets sensibles

Dans le même temps, depuis le 5 août, le bot a été adapté et ne s’exprime plus sur certaines questions sensibles pour lesquelles il avait apporté des réponses controversées, relève le quotidien américain New York Post. Par exemple, si dimanche 7 août, le bot répondait que l’élection présidentielle de 2020 aux Etats Unis avait été volée à Donald Trump, il ne répondait plus à cette question le mercredi qui suit et il changeait de sujet.

Idem pour une question posée par le journaliste Jeff Horwitz, du Wall Street Journal, qui a amené le bot à déclarer que les juifs étaient surreprésentés parmi les personnes les plus riches aux Etats-Unis et qu’il n’était pas improbable qu’ils contrôlent l’économie. Le mercredi, le bot ne répondait plus à cette question et changeait là aussi de sujet.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *




L'événement digital

Retour au pragmatisme vis-à-vis de l’IA générative
Thomas Hussson de Forrester Reserach et Pierre Casanova  de l’éditeur Contentsquare, 7 novembre

Retour au pragmatisme vis-à-vis de l’IA générative

L’IA générative va alléger la manière dont on interagit avec une marque en ligne, via un chatbot, ou lors de l’interrogation …