L’Oréal planche sur la convergence technologique de ses plateformes digitales


Le groupe L’Oréal a nommé en mars dernier une Chief Digital Officer. La responsable – membre du Comex – doit combiner l’esprit entrepreneurial des entités du groupe avec un minimum de convergence technologique pour ses initiatives digitales. La feuille de route concrète sera définie le 11 Juillet avec le PDG du groupe. 

Comment conserver l’énergie entrepreneuriale des vingt huit marques constituant l’Oréal et disposer d’un minimum de convergence technologique pour gagner en efficacité ? C’est tout l’enjeu de la mission qui a été confiée à Lubomira Rochet, Chief Digital Officer, directrice digitale, de L’Oréal, et membre du Comex du groupe. Elle s’est exprimée sur la scène de l’assemblée générale de l’EBG, le 24 Juin dernier à Paris.


Un minimum de convergence technologique


« Chez L’Oréal, l’entrepreneuriat n’est pas un vain mot. Ce qui est absolument important c’est de conserver cette agilité, ces flottilles qui gèrent la manière dont elles mettent les produits sur le marché, dont elles découvrent des tendances, dont elles gèrent leurs affaires, » affirme-t-elle. Et pour autant, il s’agit dans le même temps de « créer un minimum de convergence, de centralisation, de convergence technologique pour que l’on puisse effectivement gagner en agilité, gagner en déploiement, » dit-elle.

Des initiatives ont déjà été initiées à la fois sur la partie contenu et sur la partie commerce. Pour l’heure la feuille de route de L’Oréal dans le digital n’est pas encore fixée. Cette roadmap sera définie profondément avec Jean-Paul Hagon, PDG de L’Oréal, le 11 juillet prochain, en mettant en place des actions concrètes.


Passer à une société associant services et produits 

Le grand virage consiste à passer de L’Oréal, société de produits, à L’Oréal, « société de produits + services » souligne Lubomira Rochet. L’illustration en est l’application « Make Up Genius » qui permet d’essayer des maquillages virtuellement sur sa tablette ou son smartphone. Cette innovation servicielle est définie avec la recherche et le développement.

Le deuxième axe sur lequel le groupe va beaucoup travailler, c’est l’excellence opérationnelle dans le digital. « C’est s’assurer que les investissements importants consentis amènent le retour sur investissement nécessaire pour l’entreprise et les consommatrices, » précise la Chief Digital Officer.

Une plateforme technique capable de monter en charge

Le troisième sujet concerne la plateforme digitale, notamment technologique. « Il faut nous assurer que nous avons une plateforme capable de monter en charge, et qui peut assurer le meilleur service à la consommatrice, en matière de contenu, de commerce et de data, » ajoute-t-elle. Enfin, la quatrième dimension, concerne la gestion du changement, qui touche aux RH et à l’organisation.

 Photo, Lubomira Rochet, Chief Digital Officer de L’Oréal, le 24 Juin dernier à Paris.

La Chief Digital Officer siège au Comex de L’Oréal

Lubomira Rochet est arrivée en mars 2014 chez L’Oréal. Elle a été nommée par Jean-Paul Hagon, PDG de L’Oréal et membre du Comex. Agée de 37 ans, cette Franco-bulgare, était auparavant dirigeante de Valtech, une société de services dans le digital depuis 2010. Elle est également passée en 2008 chez Microsoft, où elle a géré les relations de l’éditeur avec les start-ups et l’écosystème de l’innovation.  Elle a débuté sa carrière en 2003 dans le Groupe Cap Gemini en tant que Vice-Présidente en charge de la Stratégie et du Développement de l’entité Sogeti. Lubomira Rochet est économiste de formation, diplômée de l’Ecole Normale Supérieure, de Sciences Po Paris et du Collège d’Europe à Bruges.

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