Épidémie oblige, les librairies sont fermées. Mais Amazon, dont les ventes explosent, continuent librement de livrer les commandes de livres, ce qui inquiète les libraires. Le ministre de l’économie considère ces boutiques comme un commerce de première nécessité.
Le confinement et la fermeture des commerces ne relevant pas des biens de première nécessité faussent la concurrence dans certains secteurs. La crise profite à d’autres, parmi lesquels le géant du e-commerce, Amazon.
La firme américaine, premier site e-commerce en France, enregistre une forte accélération de ses ventes. Amazon se voit même reprocher de faire pression sur ses salariés pour qu’ils se rendent sur leur lieu de travail.
Des règles strictes pour des libraires inquiets face à Amazon
Amazon applique la règle selon laquelle un jour non travaillé équivaut à un jour non payé. Des représentants syndicaux dénoncent une pression de la direction et des conditions sanitaires insuffisantes. Interrogé sur France Inter, le ministre de l’économie Bruno Le Maire qualifient ces pressions « d’inacceptables. Nous le ferons savoir à Amazon. »
Le ministre se déclare par ailleurs sensible aux difficultés rencontrées par les libraires indépendants. Il juge que les librairies relèvent du commerce de première nécessité. « C’est ma conviction. Je suis prêt à ouvrir cette question. »
A ce titre, les libraires pourraient donc ouvrir. C’est d’ailleurs la règle appliquée en Belgique. Bruno Le Maire se dit favorable à une ouverture, sous conditions. « Le principe clé, c’est la sécurité sanitaire. »
Néanmoins, et dans le respect de certaines pratiques à définir, « (…) je ne vois pas pourquoi ce serait uniquement Amazon qui récupérerait le marché, au risque de fragiliser les libraires » conclut le ministre de l’économie.