L’innovation dans les services financiers est particulièrement prolifique. C’est ce que montre le panorama 2024 des fintechs françaises établi par France FinTech et la banque de financement de l’innovation Bpifrance. Ce panorama recense 1 145 sociétés extrêmement diverses. Ces sociétés sont à différents stades de maturité, jeunes pousses, startups, scale-up et licornes. Elles font appel aux nouvelles technologies comme l’IA. Seulement un tiers de ces fintechs ont atteint le seuil de rentabilité.
Une grande diversité d’activités
Ces fintechs couvrent l’ensemble des verticales des services financiers innovants : métiers bancaires, assurantiels, risque, paiements, gestion d’actifs, outils et services de financement, conformité, comptabilité, trésorerie, RH, etc. Elles sont classées selon 8 catégories et 23 sous-catégories. Cela permet de voir la diversité des activités, des métiers, des clientèles et des champs d’application.
L’écosystème continue de s’agrandir (+20 % en 2024). La verticale qui a connu la plus forte croissance est la gestion du risque, dont le nombre d’acteurs a quasiment doublé. Dans le même temps, il y a eu 18 situations de difficulté (procédure de sauvegarde, mise en redressement judiciaire, cessation d’activité) et 38 opérations de fusion ou acquisition depuis le début de l’année 2024.
Un phénomène surtout parisien
Seulement un quart des acteurs de la fintech sont issus des régions, avec une prédominance de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Selon l’étude, les fintechs françaises ont créé près de 50 000 emplois qualifiés où les spécialistes des nouvelles technologies occupent une place de choix : spécialistes des données et de l’intelligence artificielle, développeurs, ingénieurs en cyber sécurité, experts en conformité, commerciaux, etc.
Selon le panorama, l’écosystème de la fintech française se porte plutôt bien. Il a fait face à une forte contraction de son financement en capital risque en 2022-2023, à l’instar de la tech mondiale, provoquée par les conséquences de la pandémie, la remontée des taux et le contexte géopolitique global. Cet état de fait avait conduit ces entreprises à prendre des mesures de rationalisation, de recentrage sur leur cœur de métier et à diversifier leurs sources de financement.
L’assurtech se distingue avec Alan et Akur8
Selon l’étude, l’année 2024 semble montrer une reprise, qui devra être confirmée. À ce jour, les levées dépassent 1 milliard d’euros, soit davantage que l’année 2023 entière, avec un doublement du ticket moyen à 15 millions d’euros. qui reflète la part croissante des opérations de maturité (séries A à F). L’assurtech contribue largement, avec notamment Alan et Akur8 qui ont respectivement levé 173 millions d’euros et 108 millions d’euros.