L’IA générative modifiera les tâches sans supprimer les métiers selon une étude EY

L'IA générative ira au delà de la création de belles images

L’IA générative ne tuera aucun métier mais modifiera leurs tâches, c’est la conviction de EY Fabernovel dans le cadre de son étude dédiée à l’intelligence artificielle et à son impact sur les métiers AIpocalypse ou AIvolution ?



De nouveaux usages grâce à l’IA générative

« Les IA génératives contribueront à de nouveaux usages qui ne se limiteront pas à créer de belles images ou faire des recherches conversationnelles » déclare Cyril Vart, associé chez EY Fabernovel en préambule de l’étude. « On peut s’attendre à une évolution des tâches de tous les métiers, sans pour autant que cela ne les détruise. À la clé, un gain de temps évident qui pourra être mis à profit dans les choix stratégiques des entreprises pour développer les compétences de tous leurs collaborateurs » poursuit-il.

L’IA générative fera évoluer les différentes tâches des métiers

Cette technologie est qualifiée comme étant de rupture par l’étude. Elle ne détruira pas massivement des emplois mais elle fera évoluer les différentes tâches des métiers. La raison avancée est qu’il existe très peu de métiers constitués uniquement de tâches structurées et répétitives, et donc entièrement automatisables.

L’intelligence humaine, la créativité, l’empathie et d’autres qualités non quantifiables restent essentielles dans la plupart des professions. Dès lors, l’IA générative incite à une réorganisation et une optimisation des tâches des métiers, nécessitant un dialogue interne dans l’entreprise, tout en laissant une place irremplaçable à l’expertise et au jugement humain.



La plupart des métiers seront modérément impactés par l’IA générative

L’étude estime que 80 % des métiers seront modérément impactés par l’IA générative d’ici à 5 ans, c’est-à-dire qu’une ou plusieurs de leurs tâches évolueront. Et moins de 10 % des métiers ne seront pas impactés.  Pour illustrer ces évolutions des métiers, l’étude fait la projection de cinq métiers – enseignant, infirmier libéral, avocat, consultant, data scientist – afin d’appréhender les changements à venir et discerner les tâches qui peuvent être partiellement ou totalement déléguées à l’IA de celles qui resteront au cœur de chaque profession.

L’intelligence artificielle générative peut jouer un rôle pour libérer du temps dans les tâches administratives

Un infirmier libéral passe plus de 50 % de son temps à renseigner les dossiers et seulement 13 % à parler avec le patient lors d’un rendez-vous médical selon Nuance HealthCare. Dans ce cas, l’intelligence artificielle générative peut jouer un rôle pour libérer du temps dans les tâches administratives.

De plus, en déléguant une partie de l’organisation de ses tournées pour lui suggérer un trajet optimal, en pré-remplissant les dossiers médicaux ou encore en automatisant certaines tâches logistiques, l’infirmier peut répartir le gain de temps dans plus d’accompagnement personnalisé des patients, de pédagogie médicale ou de recherche clinique.



L’IA va renforcer la collaboration entre les métiers

D’autre part, l’étude estime que l’IA va renforcer la collaboration entre les équipes. Elle va accentuer l’idéation, la contradiction pour aider le collectif à produire ce que la machine est incapable de réaliser. 
L’étude suggère que les entreprises en profitent pour investir dans la formation des employés pour développer leurs expertises, favoriser leur engagement et offrir de nouvelles opportunités pour eux et leur entreprise.

« Il est intéressant d’aborder cette révolution par une approche systémique entre plusieurs directions métiers »

« Le développement de compétences en IA sera un avantage compétitif majeur pour le recrutement de talents de demain » explique Benjamin Fallot, associé chez EY Fabernovel. « Il est intéressant d’aborder cette révolution par une approche systémique entre plusieurs directions métiers plutôt que de se lancer dans des initiatives isolées » termine-t-il.

En conclusion, selon l’étude, l’IA générative représentera une évolution à long terme tant les coûts peuvent être élevés et les projets complexes. Il ne s’agit pas d’un simple déploiement technique puisque l’IA impacte à la fois la stratégie d’entreprise, son organisation et son modèle économique. La réflexion doit être systémique à l’échelle de la direction mais aussi entre les métiers eux-mêmes. À terme, cette technologie sera un avantage compétitif si elle est utilisée en investissant de front sur le développement des compétences des collaborateurs.

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