Quand la pauvreté exploite la pauvreté encore plus grande. Des livreurs à bicyclette ou à scooter disposant de comptes sur des plateformes de livraison à domicile telles que Uber Eats ou Deliveroo sous-louent en toute irrégularité leur compte à des sans-papiers qu’ils font travailler à leur place. Résultat, ils ne pédalent plus mais engrangent les revenus.
La pratique est illégale mais elle est répandue présente une enquête réalisée par l’Express. Agir comme coursier pour Uber Eats ou Deliveroo impose de créer une activité de micro entrepreneur et de disposer de documents d’identité en règle. Ce qui est impossible pour des personnes en situation irrégulière.
Les personnes qui sous-louent leur compte sur ces plateformes à des étrangers prélèvent une partie des gains. Les sommes gagnées restent faibles pour le sans papier, de l’ordre de 150 € par semaine, en revanche celui qui loue son compte, peut réaliser de meilleures affaires s’il dispose d’agréments auprès de plusieurs plateformes et qu’il loue chacun de ses comptes à plusieurs livreurs.