Les rugbymen français, objets connectés


Les rugbymen sont de plus en plus surveillés par des capteurs qu’ils portent sur eux. De même, des sports scientists suivent leurs actions à la vidéo, sans parler de la médecine génique. L’objectif est personnaliser l’entraînement de chacun des joueurs afin de maximiser leurs performances. 

Les rugbymen sont de plus en plus surveillés par des capteurs même en phase de match international. C’est ce qu’a présenté Julien Piscione, responsable de la recherche à la Fédération française de rugby, le 8 avril, lors de l’événement organisé par Microstrategy, spécialiste du décisionnel sur le thème de la donnée.

Usage d’un GPS par joueur


Le repérage des actions sur le terrain de chaque joueur par GPS et la mesure du rythme cardiaque permettent de mieux appréhender les performances de chacun, le meilleur entraînement et les risques de blessure. « On va vers un entraînement personnalisé » indique Julien Piscione.

FFR - Intervenant - BF


Pour autant, la technologie ne peut pas avoir le dernier mot. « C’est une aide à la décision. C’est plutôt anglo-saxon de sortir un joueur sur la base des mesures de ses capteurs comme lors du dernier France-Angleterre à l’occasion de la coupe des six nations » illustre-t-il.

Un match qui a finalement été gagné par la France. « L’entraîneur anglais s’est laissé influencé par le préparateur physique » pense Julien Piscione. Il ajoute : « Il faut des indicateurs fiables, ce n’est pas le cas aujourd’hui de par la complexité des situations. Ce n’est qu’une aide à la prise de décision. »

Des textiles bardés de capteurs 

La mesure des performances monte en puissance. La fédération française de rugby est contactée chaque semaine par des fournisseurs de vêtements connectés, des textiles bardés de capteurs intégrés. « En rugby, nous sommes sceptiques, car cela résiste mal aux conditions d’un match, mais nous sommes intéressés. Cela amène une masse de données » réagit Julien Piscione.

La donnée s’empare des matchs. Les sports scientists apparaissent. On mesure la durée où la balle est en jeu, l’évolution de la taille et du poids de chaque type de joueur, les avants ou les arrières, leur vitesse de course, etc .

Le temps pour être opérationnel de nouveau

« Nous avons des analystes vidéo, qui suivent quelques milliers d’événements par match, comme le temps pour se remettre debout et être de nouveau opérationnel pour reprendre le jeu après le ruck, c’est-à-dire après une phase de jeu où les joueurs se regroupent comme la mêlée. Un club parisien mesure cela » indique-t-il.

Il s’agit de comprendre l’activité du joueur. « C’est autorisé en match. Quand vous voyez une petite bosse sur le haut du dos du joueur, c’est un GPS » informe le responsable.  Toutes les séances d’entraînement sont faites avec. « On travaille beaucoup là-dessus » ajoute-t-il.

Le rythme du coeur trahit l’état de forme

Le rythme du cœur est suivi également. « Le rythme du cœur, c’est entre 50 et 90 pulsations, et cela permet de savoir qui est en forme ou pas, cela a été utilisé lors de la coupe du monde du Rugby » dit-il.

A ces mesures, s’ajoute la réalité augmentée, pour le sélectionneur. Il n’a pas à regarder un ordinateur afin d’avoir des informations. Enfin, la génétique permet de savoir l’impact d’un gène sur la forme d’entraînement et de risque de blessure de chaque joueur. « Il s’agit d’assurer à chaque joueur un programme personnalisé d’entraînement, une charge compatible avec  son état de fatigue, et le risque de blessure » conclut-il.

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