Les robots Nao et Pepper connectés au Cloud d’Amazon pour leurs réactions émotionnelles


La société Aldebaran connecte ses 7000 robots, Nao ou Pepper au Cloud d’Amazon. Ils y trouvent leurs réactions émotionnelles afin d’interagir avec les humains. 

Fini les robots du passé, comprenant seulement cinquante mots et qu’on offrait aux enfants à Noël. Les robots humanoïdes émotionnels, NAO et Pepper, de la société Aldebaran sont désormais connectés au Cloud et dialoguent avec les humains en réagissant en fonction du contexte. C’est ce qu’a présenté Jérome Guiard, DevOps Lead d’Aldebaran le 31 mars lors de l’événement organisé par Amazon.


Le robot qui fait des blagues

Qui aurait dit qu’un jour un robot serait capable de vous raconter une blague et de mesurer si vous l’avez appréciée, à la mine que vous faites ? C’est ce que propose Aldebaran, avec ses robots humanoïdes émotionnels. D’abord proposés dans un contexte B to B, ils sont désormais en vente pour les particuliers au japon.



Ces robots sont connectés au Cloud de la société, hébergé chez Amazon. Cela permet de les superviser, et de leur offrir de nombreux services qui jusque-là étaient intégrés dans le robot lui-même. Les robots Aldebaran peuvent ainsi enrichir leurs discussions et mettre en œuvre des services à valeur ajoutée pour les clients.

7000 robots supervisés


Aldebaran a dès le départ fait le choix d’un Cloud unique, celui d’Amazon, nommé AWS (Amazon Web Services). Aldebaran mobilise aujourd’hui un peu plus de 150 serveurs virtuels, de quelques Clouds privés virtuels (VPC) qui lui permettent de superviser plus de 7000 robots.

Cette architecture Cloud provient de la réflexion des spécialistes de la robotique. La plupart ayant une approche de logiciel embarqué dans le robot, commencent à se poser des questions concernant la juste répartition des fonctionnalités, entre l’intelligence située dans le robot, et celle située dans le Cloud.

Interactions inédites

L’usage des robots par des clients grand public – et non plus seulement dans les magasins Softbank et les points de vente Nescafé – ouvre des possibilités d’interactions inédites. Si le robot est capable de comprendre le contexte du dialogue, de gérer la situation induite en utilisant ses capteurs et de la partager avec les autres robots, l’apprentissage pourrait alors bénéficier à tous.

Le Cloud permet de concasser l’architecture logicielle autrefois totalement embarquée dans le robot en un ensemble de micro-services situés dans le Cloud. L’intelligence embarquée dans le robot est plus légère et fait appel aux micro-services en fonction du contexte.

La R&D et le Cloud

Cette architecture modulaire a été présentée par Jérome Guiard, DevOps Lead d’Aldebaran lors d’une session dédiée le 31 mars. Ce qui explique pourquoi une partie de la R&D d’Aldebaran est désormais effectuée par l’équipe en charge du Cloud.

Les robots comme les smartphones embarquent des applications. Il est possible d’en développer de nouvelles en utilisant une API, nommée NAOqi. Là encore, l’usage des microservices permet le développement rapide d’un écosystème créant de la valeur ajoutée pour les robots d’Aldebaran.

Basculement total dans le Cloud

Le centre de compétences Cloud d’Aldebaran emploie une dizaine de personnes.  Il est rattaché aux équipes métiers de l’entreprise, et il réunit des ingénieurs devops et des architectes, qui construisent sur mesure les infrastructures nécessaires aux micro-services métiers.

Quant aux fonctions régaliennes de la DSI, elles sont assurées par deux autres petites équipes de trois à quatre personnes. La première, dénommée Information System, gère les services fonctionnels de l’entreprise, placés dans le Cloud également, comme le CRM de Salesforce employé par l’entreprise. La seconde est nommée IT,  elle est en charge des quelques serveurs physiques utilisés pour les fonctions de gestion des utilisateurs ou du mail. La DSI centralisée traditionnelle a été remplacée par une organisation collaborative entre ces trois entités.

Le choix d’un Cloud unique

Aldebaran a dès le départ fait le choix d’un Cloud unique, celui d’Amazon, nommé AWS. Aldebaran dispose aujourd’hui de plus de 150 machines virtuelles, de quelques Cloud virtuels privés (VPC) qui lui permettent de superviser plus de 7000 robots.

Le Cloud a aussi permis de créer et déployer des solutions complètes au plus près des utilisateurs en Asie et en Europe, dans des régions différentes.

Localisation géographique

Dans chaque région, Amazon dispose d’un ou plusieurs centres de données, et propose tous les services de la plateforme AWS localement. Cela permet ainsi de réduire les délais de latence, et de localiser géographiquement les données et les traitements dans une même région, tout en encryptant systématiquement tous les flux de messages échangés.

De plus, dans le Cloud d’Amazon, on peut réserver de la capacité de calcul (les instances réservées), ce qui fait que l’on paye uniquement pour ce qu’on utilise. L’auteur de cet article tient à remercier Fabien Baligand, architecte Cloud d’Aldebaran et Jérome Guiard, Devops lead d’Aldebaran our leur aimable collaboration.

William El Kaim

William El Kaim est expert reconnu de la transformation digitale. Consultant indépendant, et auteur pour la Revue du Digital, il a exercé les responsabilités de "Marketing Technology Director" dans le domaine du voyage d'affaires. Il a contribué à l'invention de multiples concepts et produits digitaux, ainsi qu'au déploiement réussi d'un réseau social d'entreprise.

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