« Les projets informatiques échouent toujours pour les mêmes raisons, » pour le conseiller du PDG de Capgemini


L’informatique vit désormais à l’heure du Cloud et du mobile, pour autant les causes d’échec des projets sont toujours les mêmes selon le conseiller du PDG de Capgemini. On sous estime ce qu’il y a à faire, les gens n’ont pas les bonnes compétences et les objectifs du projet sont flous. 

Un projet informatique moderne capote pour les mêmes raisons qu’un projet ancien, même à l’heure du Cloud computing et du mobile roi. C’est ce que pense Pierre Hessler, conseiller du PDG de Capgemini. Il s’est exprimé sur la scène de Oracle Cloud World à Paris, le 28 Janvier. « Un projet moderne qui capote, ressemble beaucoup à un projet ancien qui capote » dit-il.


Trois causes d’échec


Les raisons de l’échec ? Il y en a trois. «  On sous estime ce qu’il y a à faire, on sous estime la complexité. Les personnes n’ont pas les compétences ni les capacités de faire. Et les objectifs du projet ne sont pas clairs » liste le président délégué. Pierre Hessler a du recul sur les projets informatiques. Agé de 71 ans, il a débuté sa carrière en 1965 en Suisse comme ingénieur commercial pour IBM, société pour laquelle il a travaillé durant 27 ans. Puis, il a été membre du directoire de Capgemini de 1993 à 2003.

Quelques choses changent toutefois. « Dans les applications, il faut désormais une grande simplicité pour les utilisateurs. Mais cela amène un risque » avertit-il. Il s’explique  : « il y a une familiarité apparente avec la technologie aujourd’hui. Le risque est que l’on peut confondre et croire que l’on sait ce que fait le développeur et les subtilités qui sont derrière les applications, or ce n’est pas le cas. »


Le travail du DSI est plus difficile

L’enthousiasme des dirigeants ne suffit pas. Il faut beaucoup de travail. Autre évolution : le métier de DSI change. « Le travail du DSI devient plus difficile mais il est passionnant » affirme Pierre Hessler.  Avec le Cloud et le mobile, Il faut changer radicalement les relations entre le business et la technologie. « La tradition ce sont les spécifications remises par le business, et il y aura peut être une solution dans deux ans.  Maintenant, il faut que la DSI et le business travaillent de manière resserrée en amont » constate-t-il.

Ce nouveau monde s’accompagne de nouvelles menaces, sous le signe de la NSA (National Securiy Agency) et de son espionnage généralisé. « il y aura un retour de manivelle si l’utilisateur se rend compte que l’on ne définit pas et ne protège pas ses données personnelles » conclut Pierre Hessler. 

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