Un anglais pathétique
Adrien Aumont, co-fondateur de Kisskissbankbank, un site de financement participatif, a su convaincre qu’il fallait ne jamais se laisser abattre. L’exemple qu’il a choisi reste toutefois discutable puisqu’il s’agit de Jacques Mesrine, l’ex ennemi public numéro 1 des années 70. « J’ai 29 ans, et je viens d’apprendre l’orthographe à force de faire des SMS, j’ai quitté l’école à 14 ans. Mon anglais est pathétique, j’ai même du mal à prononcer Kisskissbanbank » reconnaît-il.
Pour lui, « la question est comment on apprend à apprendre. » Le code est au coeur de tout cela. Ce sont les codeurs qui ont développé les outils que l’on utilise. il recommande de s’intéresser au Lean Management. Il poursuit : « pour être entrepreneur, il faut du courage, de l’obstination, de la naïveté, des qualités que l’on ne développe pas à l’école » rappelle-t-il. Il incite chacun à prendre sa chance : « il y a les rentiers qui ne font rien. La concurrence est fastoche. Ceux qui ont tout eu, ils dorment. Par votre âge, et le numérique, vous pouvez passer devant eux. Vous hackez le système. »
inutile d’espérer pour entreprendre
Puis il décrit l’exemple de Mesrine afin de démontrer le vieil adage selon, lequel il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre. « Si c’est impossible dans ta tête, tu n’y arriveras jamais. Quand Jacques Mesrine était prisonnier au Canada, il y avait les barreaux, des miradors, des hauts murs et du grillage » décrit Adrien Aumont. « Si tu intègres cela, tu attends en prison durant 20 ans. Mais il a scié ses barreaux. Et il est allé jusqu’aux miradors. Or, les gars du mirador, la veille ils avaient bu et ils n’étaient pas opérationnels. Il a pu passer » raconte-t-il.
Il poursuit : « Et il y avait une prise dans le mur qu’il ne voyait pas depuis sa cellule, et il a pu escalader le mur. Et puis c’est alors qu’il s’est aperçu qu’il y avait un trou dans le grillage, et il a pu passer. Si vous restez dans votre cellule, vous ne verrez jamais cela. Il fallait sortir, prendre des risques, pour voir qu’il y avait d’autres possibilités » en tire-t-il comme conclusion, bien qu’il soit lui-même né dans les beaux quartiers de Paris, mais « l’école n’était pas pour lui » conclut-il.