« Les grands groupes sont comme des poules devant une clé à molette face aux startups »


L’agence de développement Paris & Co fait en sorte que les startups intégrent la scène internationale en passant via de grandes entreprises. La partie n’est pas gagnée d’avance tant il est difficile de transformer un grand groupe sous l’influence d’une startup. 

Les grands groupes s’ouvrent de plus en plus aux startups et ce n’est pas du luxe. « 30% des entreprises internationales devront intégrer une start-up d’ici trois ans, » décrète Jean-François Gallouin, directeur général de Paris & Co, l’agence de développement économique et d’innovation de la ville de Paris. Il s’est exprimé  lors du colloque NPA-Le Figaro, qui a eu lieu le 2 juin à la Maison des Travaux Publics.


Une poule devant une clé à molette

Actuellement, seulement 5% des entreprises internationales possèdent une startup en leur sein. Pour réaliser ce projet, 85 millions d’euros ont été levés. Via Paris & Co, les startups sont mises en relation avec de grands groupes qui deviendront soit des partenaires soit des clients.



Pour autant la partie n’est pas gagnée d’avance. « Les grands groupes sont comme une poule devant une clé à molette, » compare le directeur général en parlant de leur réaction face aux startups. « Quand un grand groupe a sélectionné une startup, quatre fois sur cinq, il n’y a pas de transformation, malgré la bonne volonté de chacun, » ne peut-il que constater.

Un impact limité sur les grands groupes


« Les startups ont un impact limité sur les grands groupes. Ce n’est pas disruptif pour le groupe, » poursuit-il. Ceci dit, les grands groupes essaient pourtant par « percolation avec les startups » de retrouver de l’agilité, tout en conservant au fil du temps leur capacité à industrialiser.

« Les startups sont un sujet de fierté parisienne, » revendique en outre Jean-François Gallouin. Ainsi, la scène parisienne a lancé un mouvement d’Open innovation pour ses startups. Il reste du travail pour Paris & Co, qui souhaite placer les startups sur la scène internationale.

Capitaliser sur le savoir-faire

« La startup est l’étape avant l’entreprise et donc avant la capacité à industrialiser » modère le responsable. Enfin, Jean-François Gallouin rappelle que la capitalisation sur le savoir-faire qu’elle apporte repose sur trois facteurs : la confiance, le fait que cela prenne du temps et qu’on lui dédie du temps, et la connaissance réciproque de l’autre.

Pour rappel, Paris & Co, ex-Paris Région Lab, est une agence de développement économique et d’innovation de la ville de Paris. Cette agence est financée à 60% par le privé et 40% par le public. Son rôle est d’accélérer leur mise sur le marché des startups.

Photo : Jean-François Gallouin, directeur Général de Paris & Co, le 2 juin à Paris. 

Coralie Owczaruk

Coralie Owczaruk est journaliste. Elle est spécialisée dans l'évolution des objets connectés et de leurs usages.

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