Qui a peur du grand méchant loup ? Ce n’est pas Leclerc. Au printemps, le distributeur unifiera l’ensemble de ses sites Internet pour partir à la conquête d’Amazon dans l’alimentaire et le non alimentaire, déclare son président Michel-Edouard Leclerc.
Partenaires ou concurrentes, les enseignes de la grande distribution doivent quoi qu’il en soit composer avec Amazon. Et le président de Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, a fait son choix : la stratégie sera celle de la conquête.
Le distributeur affiche déjà plus de 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires dans le digital. Son dirigeant veut aller plus loin. Pour cela, un projet verra le jour au cours du printemps. Leclerc prévoit ainsi d’unifier ses activités Web au sein d’un même portail.
Leclerc, Amazon français dans 10 ans
« On va partir à la conquête d’Amazon, si je puis dire, sur l’alimentaire et le non alimentaire. Et sur les 10 ans qui viennent, je pense que Leclerc sera le Amazon français, mais avec des salariés en plus » veut croire le patron de l’enseigne.
La livraison rapide en deux heures ne sera toutefois pas un des leviers concurrentiels de Leclerc face au géant américain. Selon Michel-Edouard Leclerc, cette option ne répond pas à une attente des clients du distributeur, en particulier en province.
Le dirigeant exclut également de développer des magasins sans caisse. « Ce n’est pas pour nous » réagit-il auprès de BFM. Casino a dans ce domaine fait un autre choix. En janvier, 123 magasins, dont environ 15 hypermarchés, ouvraient le dimanche grâce à des caisses uniquement automatiques.
Pas question non plus pour Michel-Edouard Leclerc de se fournir en technologies auprès d’Amazon, en particulier en ce qui concerne les magasins autonomes. La firme souhaite pourtant commercialiser sa solution Amazon Go.
« Ils nous ont proposé aussi. Tout le monde nous propose là – Google, Amazon… » confirme le dirigeant de Leclerc. Pour ce dernier, il s’agit de rester « Français » et « indépendant ».
