Le RGPD complique la distribution des masques, réagit le Président région Grand Est

Jean Rottner, Président de la région Grand Est

Le Président de la région Grand Est, durement touchée par le Covid-19, pointe du doigt le RGPD comme compliquant la distribution des masques aux professionnels de santé. La CPAM et la Région Grand Est en arrivaient à un blocage dans leurs échanges le 25 mars, se désole-t-il.

Le règlement européen sur la protection des données peut compliquer inutilement la lutte actuelle contre le Coronavirus. C’est le sentiment de Jean Rottner, Président de la région Grand Est, et médecin urgentiste de profession.

Il manifeste son énervement à l’heure où il est urgent de réagir à la dégradation de la situation dans les services hospitaliers à Mulhouse, Colmar et Strasbourg. Il déclare que le RGPD (Règlement général sur la protection des données) empêche la CPAM (Caisse Primaire d’Assurance Maladie) de communiquer la liste des professionnels de santé à l’Union régionale des professions de santé qui est chargée de répartir les masques de protection contre le Coronavirus dans le Grand Est.


« J’ai un devoir de protection en tant qu’élu. Ce devoir de protection se heurte à des choses toutes simples. Nous avons commandé 5 millions de masques qui ne vont pas tarder à arriver. Pour faire leur répartition nous passons par l’union régionale des professions de santé qui a besoin d’une liste des professionnels de santé » décrit le Président de région.

« Aujourd’hui la CPAM nous refuse cette liste à cause du RGPD. Voila la situation dans notre pays. Nous sommes à 1100 morts. Nous doublons les morts tous les 3 jours en France et à cause de la RGPD on est en incapacité de distribuer de manière efficace les masques aux professionnels de santé qui sont au front, en médecine libérale, SOS médecins, dans les Ehpads. C’est pour moi juste un scandale » conclut-il.



18 réactions sur “Le RGPD complique la distribution des masques, réagit le Président région Grand Est

  1. Nicolas Rudelle

    La « sauvegarde des interets vitaux » est pourtant une des bases légales autorisant la mise en œuvre de traitements de données à caractère personnel dans le cadre du RGPD…. bureaucratie, quand tu nous tiens

    https://www.cnil.fr/fr/cnil-direct/question/1308
    « (ex : en cas d’épidémie, dans les situations de catastrophe naturelle ou d’origine humaine, etc.). »

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  2. Banzet

    C’est quoi le RGPD, la CPAM, la oui c’est la caisse Primaire d’assurance Maladie mais la RGPD c’est quoi.!!!

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  3. Jiri Kasal

    C’est là qu’apparaissent les conséquences des cogitations des technocrates confinés dans leur myopie positiviste et moisie ?

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  4. Monge

    FAUT ARRETER DE PRENDRE LES GENS POUR DES IDIOTS!!! ce n’est pas la RGPD qui pose problème, c’est le manque cruel de stocks. On n’a pas besoin de fichier informatique. Car même si on ne connait pas la localisation ni le nom des professionnels de santé, il suffit d’approvisionner les pharmacies en fonction des demandes. Les professionnels disposent de cartes ou de papiers officiels qui précisent leurs statuts qu’ils peuvent présenter aux pharmaciens.

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    • Steve

      Le RGPD prévoit les dispositions nécessaires pour qu’en cas d’épidémie comme ici, l’intérêt collectif prévaut sur la protection des données personnelles…
      Cette histoire cache autre chose.
      Soit la CPAM ne fait pas son devoir (et merci à son DPD), soit Rottner nous ment pr dissimuler la pénurie de masques…

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  5. Ben

    C’est ridicule ce n’est pas le RGPD qui empêche le transmission de telle liste, car une justification selon son article 6 peut très facilement être trouvée… Encore un bureaucrate en retard sur sa mise en conformité qui tente de nous faire croire que protéger nos données c’est le mal absolu…

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  6. Eva

    Surtout le RGPD ne s’applique pas en B2B, je ne vois pas le problème là… c’est quoi cette histoire encore…

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  7. Pingback: Le grand ménage | Hashtable

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