Le business des influenceurs cible d’une consultation publique de l’Autorité de la Concurrence

L'Autorité veut notamment connaître l'impact des plateformes sur le marché de l'influence

L’Autorité de la Concurrence lance une consultation publique sur le secteur de la création de contenu vidéo en ligne en France, c’est à dire le marché des influenceurs vidéo.

Consultation ouverte jusqu’au 15 septembre 2024

L’Autorité de la concurrence veut analyser le fonctionnement de la concurrence dans le secteur de la création de contenu vidéo en ligne. La consultation est ouverte à toutes les parties prenantes. L’Autorité fait ainsi appel aux créateurs de contenu, aux plateformes de partage, aux agences de créateurs, aux sponsors, aux annonceurs publicitaires, etc. La date limite de réponse est le 15 septembre 2024 à l’adresse suivante : avis.creationdecontenu@autoritedelaconcurrence.fr.

L’Autorité s’inquiète surtout de la concurrence entre les créateurs de contenu vidéo en ligne en France et veut évaluer les relations entre les créateurs de contenu, les agences de créateurs et les plateformes de partage de contenu vidéo.

Un marché très diversifié et des millions d’abonnés

L’Autorité estime que la création de contenu vidéo fait désormais partie intégrante de l’environnement audiovisuel français avec des vidéastes les plus populaires qui cumulent plusieurs millions d’abonnés. Elle cite la croissance de l’audience des plateformes de partage de contenu vidéo (YouTube, Dailymotion, Twitch ou TikTok), la diversification des thématiques abordées (humour, gaming, lifestyle, information, etc.) ou la diversification des formats (vidéos courtes, longues ou en direct).

La création de contenu vidéo donne l’accès à une rémunération via la monétisation des vidéos ou les partenariats commerciaux, ce qui a transformé cette activité en une véritable activité économique au sens du droit de la concurrence. 


Impact des plateformes de partage sur la concurrence

L’Autorité veut connaître l’intensité et les caractéristiques de la concurrence entre les créateurs de contenu, ainsi que la substituabilité de la demande du public vis-à-vis des contenus vidéo. Elle veut prendre en compte les caractéristiques des plateformes de partage, qui seraient de nature à affecter le fonctionnement de la concurrence entre les contenus produits par les vidéastes telles que le référencement, la recommandation de vidéos, etc. L’Autorité examinera également le fonctionnement de la concurrence entre les agences de créateurs de contenu en France.

En deuxième lieu, l’Autorité analysera les rapports entre les créateurs de contenu, les agences de créateurs et les plateformes de partage de contenu vidéo, en vue d’étudier le pouvoir de négociation respectif de ces opérateurs. Dans son analyse, l’Autorité tiendra compte de la nature triface de l’activité des plateformes de partage, qui mettent en relation les créateurs de contenu, le public et les annonceurs publicitaires.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *