Un pulvérisateur intelligent mis au point par la société suisse ecoRobotix a été testé sur plus de 40 hectares en Bretagne. Il en résulte une réduction de 70% d’utilisation de produits phytosanitaires pour une récolte normale des cultures. Cela a convaincu Eureden, un groupe breton de 20 000 agriculteurs-coopérateurs qui compte maintenant déployer ce système innovant à grande échelle.
Le système capture des images des plants en haute résolution et les analyse via ordinateur
Ce pulvérisateur intelligent a été testé sur 40 hectares de haricots dans la région de Pontivy (56). Il est destiné au traitement écologique et économique des cultures en ligne, des légumes de plein champ, des prairies et des cultures intercalaires. Le système Ara est attelé à l’arrière du tracteur et se compose de trois rampes comprenant chacune 52 buses à jet plat. L’utilisateur contrôle le système avec une application mobile sur une tablette fournie par ecoRobotix. L’ensemble du système est commercialisé aux environs de 80 000 €.
Une innovation Agrotech bientôt déployée à grande échelle
ecoRobotix a été créé en 2014 à Yverdon-les-Bains en Suisse et emploie une quarantaine de personnes. La société a bouclé sa troisième levée de fonds majeure en juin dernier. Au total cette startup agrotech a recueilli 27 millions d’euros. C’est avec son robot de désherbage autonome Avo qu’elle s’est fait connaitre en 2020. Comme le système Ara, il est doté d’une technologie d’analyse vidéo et de pulvérisation d’herbicide ultra précis. Ce robot autonome traite une surface moyenne de 0,6 hectare par heure grâce à ses batteries amovibles, ses panneaux solaires, son système de navigation et quatre roues motrices.
Un système tracté a été développé car les agriculteurs veulent un outil facile à mettre en oeuvre
« Nous pouvons combiner notre ambition agro- écologique de réduction des phytosanitaires et une efficacité satisfaisante en termes de réussite agronomique et de sécurité alimentaire » affirme le groupe Eureden par rapport au test de la solution ecoRobotix.
Bonjour,
Une bonne partie des pesticides sont des perturbateurs endocriniens. Ils ne répondent pas à la toxicologie « normale » qui stipule que « c’est la dose qui fait le poison » selon la définition de Paracelse. Pour eux, la toxicité est à très très faible dose. Malheureusement, la réglementation est extrêmement laxiste et permet leur mise sur le marché. Il ne sert à rien de diminuer leur utilisation de 30% si on s’est trompé d’un facteur 1000 pour l’évaluation de leur toxicité. Pourquoi pensez vous que l’agrochimie dépense tant d’argent dans la promotion des nouvelles technologies pour vendre moins de produit?