France 2 a filmé les coulisses du Drive qui relance la concurrence dans la grande distribution depuis trois ans et a conquis 6 millions de Français. Internet et l’informatique sont au coeur de ces nouveaux services. Mais la pression monte sur les préparateurs des commandes.
Le Drive est la nouvelle manière de faire ses courses au supermarché pour six millions de Français. Les usages s’accroissent depuis trois ans, mais en coulisse, la pression monte sur les préparateurs des commandes et la concurrence s’intensifie entre les enseignes. Internet et informatique sont appelés à la rescousse afin de tenir les performances commerciales attendues. C’est ce qu’a présenté l’émission Envoyé Spécial sur France 2, le 31 octobre.
Avec le Drive, on fait ses courses sur internet en 20 minutes, et l’on récupère son panier sur le parking du supermarché deux heures plus tard sans faire la queue. Les prix et le catalogue de produits sont les mêmes que ceux proposés dans le magasin physique, selon le reportage. Seul bémol évoqué par une cliente : « Il faut se méfier des produits qui sont choisis pour réaliser la commande car les salades peuvent être plus petites, les bananes tachées. » Un préparateur risque effectivement d’être moins attentif à la sélection de fruits et de légumes sans défauts.
Intermarché contre Carrefour
Côté grandes surfaces, assurer un service de Drive devient indispensable. Envoyé spécial illustre la rivalité entre Intermarché et Carrefour dont les hypers se font face à Belleville sur Saône. Nicolas Guilloux, le directeur de l’enseigne Intermarché, a mis les bouchées doubles et ouvert le Drive 3 semaines plus tôt que son concurrent Carrefour. L’investissement est lourd : 150 000 € pour six pistes de livraison et 7 personnes ont été embauchées.
Pour les équipes sur le terrain, l’heure est à la rapidité et à la précision. « Le client déteste qu’il y ait des erreurs dans les commandes » explique Cédric Brugerie responsable du Drive Intermarché. Il entend développer son activité, en particulier en ce qui concerne les produits frais et la viande : « Le client commence par une salade, puis il achète plus au fur et à mesure. »
Une gestion des commandes par PDA
La technologie donne un coup de main dans cette aventure. Afin d’être orienté rapidement dans les 2500 mètres carrés du magasin et face aux 15 000 produits, la préparatrice est équipée d’un PDA (Personnal Digital Assistant) qui facilite l’identification du bon rayon et du bon produit. Pour les produits classiques, comme le sucre cela ne pose pas de problème, mais pour des rayons où il y a une grande diversité de gammes de produits, il est plus difficile de ne pas commettre d’erreurs. Au rayon des fruits et légumes, l’aide de la technologie s’arrête, et la jeune femme indique qu’elle doit se mettre dans la peau d’une cliente afin de sélectionner les bons produits.
Une rapidité trois fois plus élevée …
Photo, une préparatrice de commande de Drive chez Intermarché.