L’e-commerce en France bondit à 103,4 milliards d’euros en 2019


C’omme attendu, le e-commerce en France a franchi le cap des 100 milliards d’euros en 2019 grâce à une croissance des ventes de 11,6%. L’e-commerce et la vente en magasin sont complémentaires, souligne la Fevad.

Les chiffres du e-commerce en France ont été présentés au ministère des Finances en présence de Cédric O, secrétaire d’Etat au numérique. Une fois encore, cette activité vit une croissance à deux chiffres.

Les ventes en e-commerce ont représenté l’année dernière un chiffre d’affaires de 103,4 milliards d’euros, en hausse de 11,6%. Sur la période, le nombre de ventes en ligne a bondi de 15,7% à 1,7 milliard de transactions.


Un panier moyen sur internet sous les 60

Les ventes en ligne sont dynamiques même si leur croissance ralentit. Elle atteignait 13,4% un an plus tôt. Le panier moyen pour sa part continue de fléchir et passe sous la barre des 60 €. En 2020, la croissance du e-commerce devrait se maintenir au même niveau que l’année dernière selon les prédictions de la Fevad, la fédération de la vente à distance.

La Fevad anticipe un volume d’affaires de 115 milliards d’euros pour un total de 2 milliards de ventes. Cette progression devrait être alimentée en partie par les places de marchés des cyber-marchands.


Le volume de ventes réalisées sur les marketplaces a augmenté de 14% en 2019. Les e-commerçants réalisent désormais 33% de leurs ventes grâce à des vendeurs tiers. Cela représente une progression annuelle de 3 points.

Le mobile contribue au dynamisme de la vente sur Internet. Les achats sur les terminaux mobiles ont augmenté de 18% l’année dernière. Parmi les sites du panel étudié par la Fevad, le mobile pèse 39% du chiffre d’affaires, c’est +4 points par rapport à 2018.

39% des ventes effectuées sur mobile

Les professionnels estiment que les ventes sur mobile devraient devenir majoritaires d’ici à 2 ans. Les simples visites des sites e-commerce s’effectuent quant à elles déjà majoritairement via les terminaux mobiles – même si le taux de conversion reste supérieur sur ordinateur.

Le bilan en croissance de 2019 contraste nettement avec celui dressé par de nombreuses enseignes du commerce physique. Les magasins ont particulièrement souffert en fin d’année en raison des mouvements sociaux.

Pour la Fevad, les chiffres soulignent « l’absence d’un mouvement de transfert des ventes magasin vers internet, lié aux mouvements sociaux du 4ème trimestre 2019. » La fédération rappelle que l’e-commerce ne compte que pour 10% du commerce de détail, 90% des achats s’effectuent toujours en point de vente.

La Fevad insiste plutôt sur la complémentarité entre la boutique et l’e-commerce, une combinaison qualifiée de « gagnante ». Le « e-commerce n’est plus à considérer comme un simple canal de vente numérique mais bien comme un des vecteurs de la dynamique omni-canal qui réconcilie les ventes physiques et les ventes sur internet. »

Un site permet une hausse de 14% du CA du magasin

D’après une enquête réalisée par Oxatis, un éditeur de logiciel pour créer un site e-commerce, un site de vente en ligne permet en moyenne une augmentation de 14% du chiffre d’affaires du magasin pour un marchand qui utilise les deux canaux simultanément. Le premier facteur de motivation du e-commerce serait non plus le chiffre d’affaires sur le site, mais un gain de visibilité pour l’entreprise.

« Sur un plan économique, cette dynamique cross-canal est considérable puisque 43% des répondants estiment que leur site e-commerce est une nécessité pour que leur entreprise atteigne le seuil de rentabilité » commente l’étude, qui tente de réconcilier magasin et e-commerce. Elle s’efforce aussi de réconcilier l’e-commerce avec les petites communes alors qu’il est accusé de contribuer à la fermeture des commerces de centre ville.

Le « e-commerce représente, au contraire, un fort terrain d’opportunités et peut permettre aux TPME [NDLR : Toutes petites et moyennes entreprises], en tant qu’acteurs économiques locaux, de contribuer au dynamisme des territoires en favorisant l’emploi et le commerce traditionnel » affirment les auteurs de l’enquête.

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