Le 15 janvier 2017 avait lieu le match de basket-ball de Pro A entre Pau-Orthez et le CSP Limoges. Bien que pour les connaisseurs, il s’agisse d’un choc entre deux des clubs les plus titrés du championnat, l’évènement est probablement passé inaperçu auprès de la majorité des Français.
250 000 personnes en ligne
Ce match avait cependant une résonance particulière puisqu’il s’agit du premier évènement sportif professionnel français diffusé en live sur Facebook. Cet événement aura touché 250 000 personnes. Il apparaît comme la pierre angulaire de la digitalisation du basket-ball en France.
5 millions d’euros par club de basket
Aujourd’hui, les recettes sont impactées par la baisse des subventions en provenance des collectivités, régionales ou départementales, et les changements de comportement des supporters. L’émergence d’internet et la convergence de nouveaux médias comme les smartphones ou les tablettes rendent la fidélité du supporter aux salles de basket plus volatile. Par conséquent, les investisseurs privés se désengagent et le sponsoring se retrouve en perte de vitesse.
Digitaliser le basket grâce à des caméras intelligentes
Face à ce constat, un rassemblement de consultants, anciens joueurs et dirigeants s’est donné la mission de rendre l’ambiance des salles de basket-ball de nouveau attractive aux yeux des supporters. Afin d’atteindre cet objectif, tous s’accordent sur l’importance de digitaliser le basket-ball.
Les clubs équipés de caméras intelligentes
A ce jour, la moyenne de vues pour une vidéo publiée sur Youtube par un club de basket-ball français est légèrement supérieure à 1000 vues, selon le baromètre de la digitalisation des clubs de sport français datant de Février 2018. Quant au nombre quotidien de publications Facebook par club, il est de 2. Toujours selon ce baromètre, le club de basket-ball français le plus digitalisé est l’Asvel Basket (Villeurbanne). Ceci dit, il se classe à la 34ème place tous sports confondus en France, preuve du retard du basket-ball en termes de Digital.
Une action toutes les 24 secondes
Pourtant le potentiel est là. “Le basket est le sport qui se prête le mieux à la digitalisation” affirme Alain Béral, président de la LNB (Ligue Nationale de Basket). Le spectacle est dans l’ADN du basket-ball avec une action offensive toutes les 24 secondes imposée par la réglementation et constitue ce que le supporter millénial attend de ce sport.
La véritable valeur ajoutée du digital réside dans sa capacité à attirer les supporters sur le site internet du club ou sur les réseaux sociaux afin de raviver leur ferveur et les ramener dans les salles les soirs de match. Il est encore trop tôt pour analyser les répercussions en termes d’audience, réponse à venir dans le prochain rapport de la Ligue Nationale de Basket.
Antoine Frenay
Passionné de sport et de digital marketing, Antoine Frenay est avide d’informations réunissant ses deux centres d’intérêt.