L’informatique est repensée pour le digital chez AccorHôtels. Cela comprend la capacité à monter en charge, un Data Lake, un ESB et une plateforme d’APIs. Au-delà, ce qui compte c’est l’état d’esprit collaboratif dans l’entreprise pour Laurent Idrac, CIO d’AccorHôtels.
Pour 2016-2017, la feuille de route est chargée pour le DSI du groupe AccorHôtels, leader mondial de l’hôtellerie. « Les principaux enjeux pour AccordHotels concernent la poursuite de notre plan de transformation digitale lancé fin 2014 pour 225 millions d’euros, » débute Laurent Idrac, CIO d’AccorHôtels. Il a répondu aux questions de La Revue du Digital lors de l’événement Startups & DSI, qui a fait se rencontrer le 12 octobre 50 startups et 50 DSI de grands groupes, dont AccorHôtels.
Montée en puissance, Data Lake, APIs et ESB
Côté informatique, l’heure est à la flexibilisation de l’architecture. « Au niveau de l’informatique nous avons quatre grands axes : la scalabilité, car la sollicitation de nos systèmes double d’une année sur l’autre ; la simplification, par exemple avec la mise en place d’un Data Lake ; la flexibilité, avec une orientation services grâce à la mise en place d’un ESB [NDLR : Enterprise Service Bus], et l’ouverture avec une plateforme d’APIs [NDLR : Interfaces d’échanges applicatifs avec le monde extérieur],« décrit le DSI.
Niveau groupe AccorHôtels, l’enjeu « c’est aussi être toujours plus customer centric et renforcer les engagements de nos 240 000 employés équipés à 90% de leurs propres smartphones pour qu’ils puissent utiliser les plateformes collaboratives déjà bien déployées dans l’entreprise et des outils métiers, » ajoute-t-il.
Un état d’esprit collaboratif
« La réussite passe par des fondations repensées pour le digital, mais c’est surtout des équipes ouvertes et dans un état d’esprit vraiment sur la collaboration, l’écoute, le travail avec les métiers. C’est aussi un CTO (Chief Technology Officer) et Innovation Officer qui porte vraiment la transformation, une transformation qui est portée par notre Président et le top management, » dit-il.
Dans cette démarche d’ouverture, les startups jouent un rôle clé. « Les startups apportent un grand volant d’oxygène à AccorHotels, » sourit le DSI. « Nous sommes partenaires d’Innovation Factory depuis 2012. C’est un campus cluster de l’innovation qui permet d’incuber des projets et de travailler avec les startups, » rappelle Laurent Idrac.
« Les startups nous apportent une autre dimension, une autre gestion du temps. La startup c’est comme les années chiens : 1 mois dans un grand groupe, c’est 7 mois dans une startup. Il faut donc aller vite, avoir une approche MVP (Minimum Viable Product). Il faut aller à l’essentiel et être agile, » dit-il.
Evolution du métier
Le digital fait peser plus de poids sur les épaules des DSI. « Les DSI ont certes plus de responsabilités avec le digital, mais je vois surtout beaucoup plus de collaboration, plus de confiance avec les clients, avec les partenaires ou avec les startups dans la co-création d’évènements, et de la curiosité, de la passion et faire changer les choses, » conclut-il.