Ornikar est un pionnier du marché de l’auto-école en ligne. Il ambitionne de devenir un acteur de l’écosystème de l’accès à la mobilité. Frédéric Artru, Head of pricing and Offer chez Ornikar explique comment l’assurance s’insère dans cette stratégie. Il détaillera les aspects digitaux de sa démarche lors de son intervention à Innovation Assurance le 8 février 2024.
Question : Ornikar vient de fêter ses dix ans, quel bilan dressez-vous ?
Frédéric Artru : Nous sommes désormais le leader français de notre secteur car nous recensons 40% de parts de marché sur le code de la route et près de 10% de parts de marché sur l’enseignement de la conduite. Cela représente 400 000 nouveaux clients pour le code et près de 80 000 clients pour la conduite chaque année.
Nous souhaitons désormais être un acteur de la mobilité des jeunes, en continuant d’investir sur la formation au permis de conduire – notre métier historique – mais aussi la voiture et l’assurance, car nous connaissons les jeunes mieux que personne.
Comment avez-vous construit votre offre assurantielle ?
Nous avons conçu une offre adaptée aux jeunes pour le contenu des garanties et les tarifs. Comme nous les avons formés, nous sommes les mieux placés pour proposer les bons produits aux bons tarifs, avec les bons outils.
Par exemple, un client peut suivre l’avancée de son dossier en cas de sinistre, sur son espace personnel en ligne ou sur l’application. Nous proposons aussi un service pour accompagner ceux qui ont peur de reprendre le volant après un accident de voiture. Ils peuvent repasser deux heures de conduite avec l’un de nos enseignants pour regagner en confiance.
Où en êtes-vous du déploiement de cette offre d’assurance pour jeunes conducteurs ?
Nous avons lancé cette nouvelle offre en avril 2023 et nous sommes déjà en bonne voie pour atteindre notre objectif de 100 000 clients en 2 ans. Pour cela, nous allons d’abord nous adresser à nos propres clients – ceux qui nous ont déjà fait confiance pour passer le code et le permis. C’est le gros volet de notre conquête puisque nous captons déjà 40% de ce marché. Nous sommes aussi présents sur les trois plus gros comparateurs d’assurance et nous disposons d’une forte présence sur les réseaux sociaux.
Quelle place faites-vous au selfcare ?
Je manie ce mot avec précaution car il veut parfois dire « débrouille toi tout seul ». Bien sûr que notre client doit pouvoir être autonome, suivre son contrat, de la souscription aux cotisations, en passant par la gestion d’un sinistre. Mais cela ne doit pas être la seule manière d’interagir avec nous. Notre métier, c’est aussi l’éducation des jeunes. Nous prenons donc soin d’expliquer ce que l’on fait, de faire de la pédagogie dès le début de nos échanges. Pour avoir une bonne approche du selfcare, il faut expliquer les choses avec simplicité, sans le jargon des assurances.
Qu’est-ce qui vous différencie des acteurs historiques du secteur ?
Notre approche est unique car nous connaissons déjà nos clients. Nous savons leur parler et c’est qu’ils attendent avant d’arriver à l’assurance. Et nous avons déjà mis en place de nouveaux outils sur notre métier initial de l’éducation. Ces deux éléments sont réellement différenciants.