L’accord européen sur la réglementation de l’intelligence artificielle a été signé le 8 décembre. Cet accord va dans le bon sens même s’il reste encore beaucoup à faire selon Enza Iannopollo, analyste principale chez le cabinet d’analystes Forrester Research.
Adoption de la loi finale au printemps 2024
« Malgré les critiques, il s’agit d’une bonne nouvelle pour les entreprises et la société » déclare l’analyste. « Bien entendu, il reste encore beaucoup de travail à accomplir » reconnaît-elle. Et de citer le calendrier à venir. « Il y a l’adoption de la loi finale au printemps [2024], la création d’un code de conduite et de normes techniques, et la mise en place de réseaux d’application » détaille-t-elle, confirmant ainsi la réaction de Jean-Noël Barrot, ministre délégué au numérique, le 9 décembre.
Quel conseil doit-on donner aux entreprises ? « les entreprises doivent commencer à planifier leur feuille de route en matière de conformité et organiser leurs équipes pour la mettre en œuvre dès aujourd’hui » recommande-t-elle. Quels sont les apports de cette nouvelle réglementation ? « Pour les entreprises, cette réglementation commence à fournir un cadre solide pour l’évaluation et l’atténuation des risques » estime Enza Iannopollo.
Des risques pour les clients des entreprises
Les risques concernent les clients et la mise en danger des dépenses des entreprises. « Ces risques s’ils ne sont pas contrôlés pourraient nuire aux clients et réduire la capacité des entreprises à tirer profit de leurs investissements dans la technologie » dit-elle. Côté société civile au sens large, « cela permet de protéger les gens contre des conséquences potentiellement néfastes » pense-t-elle. Au final, l’accord signé le 8 décembre, « nous donne une plus grande certitude quant à l’arrivée d’une réglementation de l’IA complète, basée sur les risques et fondée sur des principes » conclut-elle.
L’AI Act va dans le bon sens même s’il reste beaucoup de travail, selon Forrester Research
Enza Iannopollo, analyste principale, Forrester Research.