La publicité appelée à se transformer pour porter la transition écologique

Le législateur a la publicité dans son viseur

A l’heure du changement climatique, la publicité doit se préparer à porter la transition écologique. C’est le sens d’un projet de loi préparé par la ministre de la transition écologique Barbara, selon le JDD, dans son édition de dimanche dernier.

Interdire les publicités pour les produits nocifs à l’environnement

Il s’agit d’encadrer et même d’interdire de publicité les produits nocifs pour l’environnement. Une première réunion organisée par la ministre s’est tenue vendredi 18 septembre incluant des chaînes de télévision, des professionnels de la publicité et des annonceurs, indique le JDD.

Les produits mis au ban sont  ceux dont l’empreinte carbone est trop élevée

Les produits mis au banc des accusés sont  ceux dont l’empreinte carbone est trop élevée, comme les véhicules à moteur thermique, le fast-food, la mode, etc. Face à une telle perspective, le SNPTV (Syndicat national de la publicité télévisée) interrogé par le JDD, chiffre à plus de 1 milliard d’euros les pertes potentielles pour les médias TV.

En attendant le texte de la ministre, les députés du groupe Ecologie, démocratie et solidarité ont préparé leur propre proposition de loi n° 3289 qui va exactement dans le même sens. Le texte est court afin de se faufiler dans l’agenda chargé de l’Assemblée nationale.

Des produits à fort impact environnemental global


L’objectif est de réguler la publicité sur les produits et services les plus polluants, dont la liste serait précisée par décret. Ce qui est visé ce sont les véhicules particuliers polluants, les produits électroménagers les plus consommateurs d’énergie, les liaisons aériennes courtes, et les produits à fort impact environnemental global sur l’ensemble de leur cycle de vie.

Les professionnels de la publicité et du marketing devront être formés à la préservation de l’environnement

Les professionnels devront également évoluer. La proposition de loi prévoit la formation des acteurs de la publicité, de la communication et du marketing aux enjeux liés à la préservation de l’environnement, de la diversité biologique, aux changements climatiques, à la sobriété de la consommation permettant le respect des limites planétaires.

Un fonds de soutien à la publicité responsable serait mis en place, géré par l’Ademe (L’Agence de la transition écologique, anciennement Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). Ce fonds devrait atteindre 300 millions d’euros par an en faisant contribuer les annonceurs réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 10 millions d’euros, à hauteur de 1 % de leurs dépenses publicitaires annuelles.

Les panneaux vidéo publicitaires visés

Afin d’encourager la transformation des pratiques publicitaires, seraient exclues de cette contribution les dépenses publicitaires portant sur des produits à moindre impact sur l’environnement.



A noter que tout nouveau panneau d’affichage vidéo publicitaire est interdit, en agglomération et hors agglomération, sur les voies ouvertes à la circulation publique, ainsi que dans les aéroports, gares ferroviaires et routières, stations et arrêts de transports en commun de personnes. Les publicités numériques existantes seraient retirées avant une date et selon des modalités définies par décret. 

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