La génération Z a compris que tout est foutu, selon Georges Lewi


Trois valeurs et trois droits caractérisent la génération Z, selon Georges Lewi, auteur et spécialiste des marques. La génération Z c’est celle qui suit la génération Y, qui est née avec le numérique, les smartphones et les réseaux sociaux. Georges Lewi s’est exprimé en ouverture de la journée nationale des études organisée par l’Adetem le 24 janvier à Paris.

Tout est foutu hors le groupe


La génération Z a compris que tout est foutu, mais elle se fout de la société et elle avance à côté, en profitant de ce dont elle peut profiter. « Ils font leurs trucs en micro communauté, à deux ou trois pour s’en sortir » résume Geoges Lewi. Cette génération considère avoir trois droits. « Le droit à l’erreur, le droit à la minute de gloire et le droit à l’ailleurs » liste l’auteur, spécialiste des mythologies des marques. Il a suivi deux cent « gosses » comme il dit, entre 15 et 25 ans, sur la blogosphère.


Le droit à la minute de gloire, c’est « qu’est-ce qu’il a l’autre de plus que moi pour être sur l’estrade ? » questionne Geoges Lewi,  « C’est l’exemple de la téléréalité, » illustre-t-il. Le droit à l’ailleurs, c’est le fait qu’il n’y a plus de frontière même s’il y a des endroits où l’on ne veut pas aller. C’est aussi le droit à l’humour.

 Trois principes pour la génération Z


Trois principes caractérisent la génération Z. « Le premier élément, c’est la rencontre, ce qui est différent de la génération Y. ils fonctionnent d’abord en micro communautés, pas de grands blocs. C’est une société en rhizome » pense Georges Lewi. C’est-à-dire un modèle de fonctionnement non hiérarchique.

Le deuxième principe est une demande de transparence. « Avec le souci que les organisations ne peuvent pas se mettre autant à poil que aussi loin que les internautes » constate l’auteur. Et, dernier principe, « c’est la victoire des valeurs féminines » estime-t-il. Il en veut pour preuve que 74% des blogs sont tenus par des filles.

 Les valeurs féminines n’existent pas

Les valeurs féminines est-ce que ça existe ? » Globalement non, mais les clés de lecture sont différentes entre les garçons et les filles. Les filles sont plus pragmatiques que les garçons qui sont plus rêveurs. Les filles savent ce qu’elles ne veulent pas » décrit Georges Lewi.

Les trois principes défendus par la génération Z apportent de l’équité. L’équité n’étant pas l’égalité. « Si tout le monde fait le même travail dans l’entreprise, ou dans le service, les écarts de salaire ne peuvent pas être énormes » présente l’auteur.

Croire au hasard heureux

Autre valeur, la rencontre et le partage, la sérendipité, où l’on découvre quelque chose d’important par hasard, en se trompant, en cliquant au mauvais endroit par erreur, par accident. « C’est la logique du hasard heureux, leur optimisme vient de là » conclut Georges Lewi.

Georges Lewi, auteur spécialiste des mythes

Expert en Storytelling, mythologue, Georges Lewi est conférencier et consultant. il décrypte les fondamentaux de la société et des entreprises au travers des grandes mythologies. Pour lui, la parole qui raconte est toujours plus forte que la parole qui démontre.La mythologie est une clé de lecture car  elle ordonne le monde et donne à l’homme ses repères. C’est sa fonction fondamentale trop souvent oubliée et elle est à la base du « branding management » selon Georges Lewi.

Une réaction sur “La génération Z a compris que tout est foutu, selon Georges Lewi” :

  1. Cassan

    Lire aussi l’approche de Ressources & Pédagogie et Caroll Alain sur la génération Z
    ressources-et-pedagogie.com/

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